Pour Inès, encore
Que l’air se brouille,
Et fanent les fleurs ;
Mourez, Amours,
Inès est morte.
Pauvre époux,
Lamente-toi,
Ton enchantement
N’est déjà plus tien.
La lame en secret,
A gâché son sein,
Injure barbare,
Qu’on lui a faite.
De douleur, d’effroi
Dans son char doré
Le bel astre blond
A défailli.
[...]
Des oiseaux sinistres
Ont piaillé ici,
Des loups ont hurlé,
Le sol a tremblé.
Que l’air se brouille,
Et fanent les fleurs;
Mourez, Amours,
Inès est morte.
Manuel Maria Barbosa de Bocage, A morte de Inês de Castro (1765-1805)
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