Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

histoire vraie, fin

Classé dans : - époque contemporaine,littérature et culture — 2 février, 2007 @ 0:06

ondjiva.jpg

zone de test à Ondjiva (http://www.landmine.org/)

 

Une bonne histoire d’amour, comme on le sait, se termine toujours par une mort, du moins dans la littérature. Ce qui est extraordinaire, dans celle-ci, c’est que, contrariant le soi-disant ordre naturel des choses, Pedro Canivete João, qui n’avait que vingt-deux ans, décida de mourir avant Juliana Nangove, son épouse de quatre-vingt-dix ans, la laissant une fois de plus toute seule, circonstance à laquelle, pour être honnête, elle était déjà habituée pratiquement depuis sa naissance.
Leur mariage – blanc, même de commentaires nationaux transmis par les ondes radiophoniques – avait duré à peine trois mois, deux semaines et cinq jours. Ce fut, ni plus ni moins, le temps qu’il fallut pour que Pedro Canivete João, l’un des rares survivants de toutes les guerres qui ont arrosé le sol angolais martyrisé, tombe sur une mine terrestre oubliée, sur le chemin qui va de Ondjiva à Cahama, qui le fit voler en mille morceaux à la rencontre de la terre de notre pays, celle-la même qui, heureusement, doit nous racheter de tous nos crimes et nos péchés.

João Melo, « O amor é eterno enquanto dura », in The serial killer, Caminho, 2004

Revenir à la page d’accueil
compteur stats

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

 

rguiegu brahim - ÅíãÇÁÉ æÑÏ... |
dislui |
sarivoli |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Critica
| Pollution nocturne
| Hem Dolunay Hem Gökkuşağı