batailles navales
Caravelle ( photo José Varela, www.al-farrob.com)
Depuis que les nefs et les caravelles de la flotte de Pedro Álvares Cabral avaient accosté à Porto Seguro de « l’Ile de Vera Cruz », le destin maritime du Brésil était tracé. Il avait été découvert par des marins, qui avaient reconnu toute l’extension du littoral, de Oiapoque à Chuí, et établi les relevés cartographiques qui surprirent l’Europe, par la magnitude des nouvelles terres. Ce fut par mer qu’arrivèrent les premiers colons, par la mer que vinrent les outils de l’agro-industrie du sucre, et ensuite les pirates et les corsaires et, même, de grandes flotttes d’invasion. Dans les mers vertes du Nordeste, celles-ci furent vaincues lors de batailles mémorables.
L’arrivée de la famille royale portugaise dans sa colonie du Brésil, en 1808, fut le point de départ du processus de l’indépendance brésilienne, qui culmina le 7 septembre 1822, lorsque Dom Pedro, réagissant contre la pression des cortes portugaises, déclara l’indépendance.
La mer, comme toujours, fut le moyen qui permit de répandre la nouvelle dans tous les coins du nouveau pays. Comme elle était menacée dans son unité et son intégrité, il fallut à la nation, qui s’étendait entre 7.680 kilomètres de côte, des mesures urgentes. Une flotte se révélant indispensable, le génie de José Bonifácio l’imagina, la diligence de Cunha Moreira l’organisa et l’intrépide Cochrane en prit le commandement. Ce furent les navires de notre flotte qui assurèrent l’Indépendance.
[...]
Le Portugal n’avait pas accepté l’acte d’indépendance de sa colonie américaine. Il s’était montré décidé à garder, coûte que coûte, les zones du territoire brésilien où il exerçait toujours sa domination.Le principal foyer de résistance au nouvel ordre se concentra à Bahia, où le Gouverneur des Armées, le général Madeira de Mello, disposait de forces terrestres et maritimes considérables. Le premier avril 1823, la Flotte Brésilienne, au secours de Bahia, avec à sa tête la Nef Pedro I, quitta Rio de Janeiro. Le 2 juillet, la situation du général Madeira de Mello n’était plus tenable : encerclé sur mer par les navires de notre flotte, acculé dans le golfe par la flottille commandée par João das Botas et ayant à combattre les nationalistes dans sa propre capitale, il résolut d’abandonner la lutte et de rentrer au Portugal.D’autres foyers de résistance à l’Indépendance s’allumèrent dans le Maranhão, le Pará et la Cisplatina. L’action des navires de la flotte fut décisive pour que le 8 mars 1824, les derniers éléments opposés à l’Indépendance quittent le pays.
La nef Pedro I
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.