Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour le 4 avril, 2007

péché de sodomie

Posté : 4 avril, 2007 @ 4:30 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 2 commentaires »

 

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Goya, scène d’inquisition

- Cela ne vous afflige pas d’être emprisonné pour sodomie ? C’est un des péchés les plus graves, et qui est puni des plus graves peines. Pourtant, l’accusation vous paraît plus légère que ce à quoi vous vous attendiez.
L’homme attendit un instant avant de répondre.
- Une peine grave ? Alors voyez. Excommunication majeure, perte des biens et remise à la justice séculière, ce qui signifie le bûcher. Mon ami, ceci n’est pas une peine grave, c’est l’apocalypse ; rien qui puisse se comparer à la peine pour blasphème, qui est d’être fouetté publiquement et envoyé au galères. Et cependant je vous parais peu soucieux, n’est-ce pas ? Eh bien, ne vous y trompez pas, je reste calme parce qu’il nous est impossible de bouger beaucoup. Mais je vous le dis : il est tout ce qu’il y a de plus improbable qu’ils m’étranglent et qu’ils me rôtissent, et il serait étonnant que les fonds du saint-office voient la couleur de mes deniers.
- Qu’est-ce qui vous donne cette assurance ?

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Orphée noir

Posté : 4 avril, 2007 @ 12:52 dans - époque contemporaine, vidéos documentaires | 2 commentaires »

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Bande annonce en français du film Orpheu Negro, de Marcel Camus (1959), qui a obtenu la palme d’or au Festival de Cannes.

Acteurs : Marpessa Dawn, Breno Mello, Lourdes De Oliveira, Léa Garcia.

Ce film est une adaptation de la pièce de Vinícius de Moraes.

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tristesse et bonheur

Posté : 4 avril, 2007 @ 12:32 dans musique et chansons, Poesie | 2 commentaires »

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Antônio Carlos (Tom) Jobim et Vinícius de Moraes

(La conversation qui précède est en italien...)

 

La tristesse n’a pas de fin
Mais le bonheur, si

Le bonheur est comme la plume
Que le vent emporte dans l’air
Elle est si légère
Mais sa vie est brève
Elle a besoin que le vent ne s’arrête jamais

Le bonheur du pauvre paraît
La grande illusion du carnaval
On travaille toute l’année
Pour un moment de rêve
Pour se déguiser
En roi, en pirate ou en jardinier
Et le mercredi tout est terminé

Le bonheur est comme la goutte
De rosée sur un pétale de fleur
Il brille tranquille
Puis doucement oscille
Et tombe comme une larme d’amour

Le bonheur est une bonne chose
Et si délicate aussi
Il a des fleurs et des amours
De toutes les couleurs
Il a des nids d’oiseaux
Il a tout ce qui est bon
Et c’est parce qu’il est si délicat
Que je m’en occupe toujours si bien.

Mon bonheur est en train de rêver
Dans les yeux de celle que j’aime
Il est comme cette nuit, qui passe, qui passe,
En quête de l’aube
Parlez doucement, s’il vous plaît
Pour qu’il se réveille heureux avec le jour
En offrant des baisers d’amour

Vinícius de Moraes / Tom Jobim (Rio de Janeiro), « A felicidade » (Chanson du film Orfeu Negro)

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Le bonheur

Posté : 4 avril, 2007 @ 12:25 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 2 commentaires »

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- J’ai… tant d’années et je ne suis pas encore arrivé à comprendre pourquoi il faut que je sois triste de ne pas me sentir heureux.
- Le bonheur est toujours un peu angoissant parce qu’on n’y trouve jamais d’explication suffisante.
- Les Français l’ont expliqué: le bonheur ne dure jamais longtemps – c’est pour cela qu’ils disent «bonheur» et non pas «bonnes heures»
- Avoir conscience de cela, c’est presque tragique.
- Tenter de transformer le tragique en bonheur est plus tragique que le tragique.
- Moi, au Loto comme au bonheur, je préfère perdre sans jouer.
- Lorsque nous nous sentons heureux, nous ne sentons pas moins l’énorme poids de ce qui nous transporte.
- Regardez ces photographies – vous pouvez vous faire une idée de mon bonheur.
- Comment as-tu pu être si heureux, en sachant qu’un jour tu allais oublier ton bonheur?
- Le bonheur, je ne l’ai pas oublié. Mais j’ai oublié tout le reste. C’est pour ça que lorsque je regarde ces photographies je me sens heureux.
- Ce n’est pas tout le monde qui a la chance de se débarrasser du bonheur…
- C’est par ici! La route du bonheur est toujours en sens unique.
La conversation sur le bonheur est toujours circulaire. Personne ne se sent bien. Et puis, il est difficile d’en sortir – comme s’il était possible d’atteindre le bonheur, en n’arrêtant pas de parler – un appel désespéré qui finit par ressembler au hurlement d’un chien qui devine la mort de quelqu’un. C’est pour cela que je me suis appuyé à un tombeau pour me reposer. Mais je n’en ai pas eu le temps – un cycliste s’approchait, en roulant de plus en plus vite. Qu’est-ce que c’était? Son regard paraissait déconnecté de tout. Une impulsion frénétique, incontrôlable. Une recherche instinctive de félicité.
J’ai levé le bras pour l’arrêter:
- Vous n’avez pas peur de vous écrabouiller contre une croix?

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