Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Encore cinq

(Zeca Afonso)

Venham mais cinco
Duma assentada que eu pago já
Do branco ou tinto
Se o velho estica eu fico por cá

Se tem má pinta
Dá-lhe um apito e põe-no a andar
De espada à cinta já crê que é rei
Dàquém e Dàlém Mar

Refrain : Não me obriguem à vir para a rua gritar
Que é já tempo d
‘embalar a trouxa e zarpar

A gente ajuda
Havemos de ser mais eu bem sei
Mas há quem queira
Deitar abaixo o que eu levantei

A bucha é dura
Mais dura é a razão que a sustem
Só nesta rusga
Não há lugar pr’ós filhos da mãe

Bem me diziam
Bem me avisavam como era a lei
Na minha terra
Quem trepa no coqueiro é o rei

Il s’agit d’une chanson d’intervention, c’est pourquoi le sens n’en est pas évident : sous-entendus et double-sens sont nombreux.

Essai de traduction :

Amenez encore cinq verres d’un coup, je paie tout de suite, du blanc ou du rouge, si le vieux s’en va moi je reste là.

S’il a une sale tête, donnez-lui une baffe et faites-le dégager, l’épée à la ceinture, il se prend pour le roi d’ici et d’outre-mer.

Refrain : Ne m’obligez pas à sortir dans la rue pour crier qu’il est temps de faire vos malles et de vous tirer.

On va aider, on sera plus nombreux, je sais bien,mais il y en a qui veulent faire tomber ce que j’ai créé

Le pain est dur, la vie est dure à gagner, plus dure en est la raison, dans cette manif, pas de place pour les fils de pute.

On m’avait bien dit comment était la loi, dans mon pays, celui qui grimpe au cocotier est le roi.

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