Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour octobre, 2007

Fado de lassitude

Posté : 11 octobre, 2007 @ 7:20 dans - époque contemporaine, littérature et culture, Poesie | 3 commentaires »

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Aquarelle de Ana Diogo

 

Fado
De ma lassitude
Lorsque la complainte du vent
Ne soulève que poussières d’incertitudes
Au gré de la tristesse de son chant

Fado
De la désespérance
Quand aux embruns de l’océan
Se mêlent des pleurs salés dans le silence
D’une nuit pâle, voilée dans son tourment

Fado
Du désamour
Dont la cruauté assassine
Le cri douloureux des appels aux secours
Et les fallacieux espoirs qui s’y devinent

Fado
De la renaissance
Vers quel ailleurs m’emportes-tu
Quel abri pourrait apaiser les souffrances
Et la folle dérive de ce coeur perdu ?

Marialou

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Fado do meu cansaço

Fado
Do meu cansaço
Quando a lamúria do vento
Apenas leva no seu triste canto
As incertezas do seu tormento

Fado
Da desesperança
Quando à bruma das águas salgadas
Se mistura a amargura das lágrimas
No silêncio de uma noite atormentada

Fado
Do desamor
Quando a crueldade assassina a dor
Contida nesse grito de desespero
Onde se afoga a esperança do teu apelo

Fado
Do renascimento
Para onde transportas esta alma
Em que refugio este coração perdido
Poderá abandonar a sua tristeza?

(Traduction de l’auteur)

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La couleur bleue

Posté : 6 octobre, 2007 @ 9:05 dans musique et chansons | Pas de commentaires »

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Delfins, A cor azul

 

 

Elle reflète toute notre vie

Agrandit le plus grand des rêves
En quête d’un avenir
Qui ne vient pas des journaux
C’est une nouvelle vie
pour un chat qui en a déjà eu sept
Nul ne voit la lumière au fond du tunnel
Sans voir la couleur de la mer
(Refrain)
Bleu ! La couleur bleue
Le ciel du monde
Une lumière qui nous sauve
Peu importe le soleil et l’ombre
Peu importe le noir et le blanc
Mes rêves sont en couleur
Tous ensemble en une seule
Oh, bleu ! La couleur bleue…

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psychanalyse

Posté : 4 octobre, 2007 @ 11:05 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 4 commentaires »

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Verrou dans un mur (photographie de l’auteur)

Je me suis vu soudain dans un lieu désertique, je ne peux pas dire pas désert parce qu’il y avait un mur de deux ou trois mètres de haut, en forme de fer à cheval. J’ai trouvé ça absurde parce qu’il n’empêchait personne de passer, et ne défendait rien. Un abri vide. Il me paraissait plus absurde encore d’y être entré alors que j’aurais pu le contourner, parce qu’on voyait tout de suite que c’était une barrière en elle-même et que son sens lui venait de cette courbure.
- Le symbolisme est transparent – c’est l’utérus – vous vous sentez dans le désert et vous cherchez un abri, un abri qui vous protège de vous-même, de votre désert. C’est une fuite de la réalité, une régression si vous voulez.
- D’accord. Mais le plus douloureux a été quand j’ai découvert, dans le fond, un verrou : sans porte, sans fermeture – creusé directement dans le mur.
- Ceci veut dire que vous voulez inconsciemment aller plus loin – pas seulement vous installer dans ce confort prénatal, mais transporter les limites de votre origine, vous transformer en un instant d’éternité.
- Je ne voulais rien transporter du tout, j’aurais très bien pu revenir en arrière, contourner le mur et continuer ma promenade, ou ma traversée du désert, c’est pareil.
- Vous pouviez, mais vous avez eu la malchance de voir, de découvrir, ou d’inventer – c’est pareil – ce verrou. C’est votre seule raison de toujours passer de ce côté-là du mur. Parce que vous portez ce mur avec vous, de toute façon. Ce qui vous ennuie, c’est que vous restez toujours « de ce côté-là ». Imaginons que vous parveniez à « ouvrir » ce verrou, ou ce mur : vous le traversez, et vous vous trouvez de nouveau de ce côté-ci , ou vous le détruisez, et vous êtes obligé de construire un nouveau mur, ce qui prend, vous le savez très bien, une vie entière.
- Je sais. Et qu’est-ce que je fais ?
- Quand vous rêverez encore de ce mur, n’entrez pas, ne vous affolez pas, contournez-le et réveillez-vous.
- Et si je n’arrive pas à me réveiller ?
- Si vous n’arrivez pas à vous réveiller, vous êtes un homme heureux, parce que c’est ce qu’on appelle une mort facile. [...]

Dimíter Ánguelov, Furacão no labirinto, Europa América, 1996

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Capoeira

Posté : 3 octobre, 2007 @ 7:00 dans musique et chansons, vidéos documentaires | 18 commentaires »

 

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La capoeira est, semble-t-il, apparue entre le XVIème et le XVIIIème siècle au Brésil. Le premier document connu remonte à 1789, à Rio de Janeiro. Ce sport était alors exclusivement pratiqué par les esclaves noirs. Il se distingue des autres arts martiaux par son côté ludique et souvent acrobatique. Les pieds sont très largement mis à contribution durant le combat et les « joueurs » prennent souvent position en équilibre sur les mains pour effectuer leurs mouvements de jambes.

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La capoeira utilise beaucoup les pieds, car les mains des esclaves étaient enchaînées. Au début de la pratique de la capoeira, les mouvements étaient très proches du sol, copiés sur les mouvements des animaux, mais avec l’arrivée de peuples orientaux possédant leurs propres techniques d’art martial, la capoeira a développé les coups de pieds et de nombreuses acrobaties.

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Le mot Portugais capoeira désigne l’endroit où sont parqués les lapins ou les poules. En français on pourrait le traduire par « cage à lapins », ou poulailler. Par extension, c’est l’endroit où étaient parqués les esclaves durant la domination portugaise (appelé aussi senzala (sanzala), ou case). La capoeira est un art martial brésilien qui puise ses racines dans les méthodes de combat et les danses des peuples africains du temps de l’esclavage au Brésil. On situe l’origine de ces techniques en Angola, qui a fournit le plus gros contingent d’esclaves. Une forme très analogue aussi bien dans les gestes que dans les rythmes est d’ailleurs connue et pratiquée dans tout l’Océan Indien sous le nom de Moringue depuis plusieurs siècles. Cependant beaucoup d’études sur ce sport le voient plutôt naître dans les « quilombos », ces lieux souvent cachés au milieu des forêts où les esclaves échappés venaient se regrouper. Un des noms les plus connus, qui revient souvent dans les chants de capoeira, est celui de Palmares .

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Chansons d’ami (variation 1)

Posté : 1 octobre, 2007 @ 8:05 dans - moyen âge/ XVIème siècle, littérature et culture | Pas de commentaires »

troubadoursrougesjpg.jpg

*

Par Dieu, que je suis triste,
car mon ami ne vient,
s’il ne vient, que ferai-je?
Mes cheveux, de rubans,
je ne vous lierez pas.

Ne revient de Castille,
ou il est mort- ah, malheureuse,
ou le roi le retient.
Mes coiffes de Navarre,
je ne les porterai.

Pourtant j’ai l’air heureuse,
donnez-moi un conseil,
mes amies, que ferai-je?
En vous, ô mon miroir,
ne me regarderai.

Pêro Gonsalves de Porto-Carreiro, 1250 ? (CV 505/CBN 918)

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