Monchique en novembre
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C’est curieux que, malgré tout, nous soyons toujours « de Monchique » ! L’Algarve est devenue la plus internationale et la plus cosmopolite de nos provinces. On dit même que les gens de l’Algarve sont moins provinciaux que ceux de Lisbonne. Cette région est à la croisée des chemins de multiples langues. Mais nous, ici, nous avons toujours une côte alentejana et une algarvia, et pourtant, nous ne voulons pas plus être de l’Alentejo que nous nous sentons « du bord de l’eau ». Et nous avons une impression profonde de différence, on pourrait presque dire d’indépendance. Serait-ce à cause de l’altitude ? De la largeur de l’horizon, que l’on domine du regard, des plaines de l’Alentejo aux découpes de la côte ?
Nous somme toujours des « montagnards », avec tout ce que ça peut avoir de bon et de beau : nous sentons encore le ciste et la bruyère, le pin et le romarin. Nous avons encore dans les yeux le bleu des distances, et dans les gestes, le vert des forêts. Dans la voix, le bouillonnement des chutes d’eau et dans les pas, la consistance de la terre mouillée.
C’est peut-être pour ça que nous sommes toujours, obstinément, monchiqueiros. Et que c’est bon de demeurer, encore, égaux à nous-mêmes ! Pour combien de temps ?
António de Silva Carriço, O sabor da vida, (Chroniques) juillet 1989
2 commentaires »
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Le texte qui accompagne ta photo est interessant.
bonne soirée bises Jacqueline
Dernière publication sur Binicaise : Blog en pause pour une durée indéterminée.
Merci, Jacqueline ! Bonne soirée à toi aussi. Tu sais, c’est le même auteur que le texte sur la pomme, que tu as aimé… Il est de Monchique, évidemment !