Un poème d’amour
Il y a mes sentiments les plus débordants
parce que les plus intenses,
Il y a mes pensées les plus élégantes
parce que les plus sincères,
Il y a même les papillons que j’ai gardés en rêve
Et les nuages où nous dormions,
Il y a un désert où nous imaginerons le ciel,
Avec les premiers mots qui nous viennent à l’esprit,
Une fleur, celle que je t’ai promise et jamais donnée
à cause de ma peur de la pérennité des gestes;
Il doit y avoir une blessure passée, peut-être un adieu,
Une réconciliation, un baiser entre les omoplates,
La lucidité à cause d’une folie,
Il y a un passé que tu ne connais pas
parce qu’il y a aussi une visite à ton avenir
et un café fortuit sur une terrasse en bord de mer.
Il y a nettement un ensemble de soupçons et de suspicions,
Des téléphones sous écoutes et tout ce qui s’ensuit,
Il y a de l’eau, parce que la glace fond ! C’est fatal !
Et un univers de fatalités
car on m’a dit que le monde tourne ainsi ;
Il y a la fraîcheur des draps à étrenner,
Des questions en suspens que je ne peux éclaircir
à cause d’une toile de secrets imbriqués;
Des larmes déjà séchées qui dorment sous les autres,
Des histoires d’avant, qui seules peuvent expliquer,
Il y a une force, car nous ne cessons de la construire
malgré tout, oui… malgré tout ;
Une feuille de papier et l’encre d’un stylo qui a dessiné les lettres
parce qu’elle a vue sur les mystères,
tout en gardant un silence complice…;
Un oubli, car tout ce qui échappe à la raison échappe à la mémoire,
n’est qu’aperçu, et reste, étrangement…
Il y a une prière implicite, même indécente
et l’excitation de la fin…
Parce que ceci est, et restera
mon premier et dernier
poème d’amour.