interview
- Et quelle est votre relation avec l’auteur ?
- Aucune. Je ne le connais même pas. C’est un auteur anonyme.
- Cela ne vous perturbe pas, cela ne vous crée pas de problèmes d’identité, comme on dit?
- Nous ne sommes nous-mêmes que lorsque nous sommes des personnages et nous en avons pleinement conscience. Lorsque nous pensons, nous sommes rarement nous-mêmes. Nous sommes une pensée d’autre chose. Ainsi, en ne sachant rien de l’auteur, je me sens mon propre créateur et l’identité ne me touche pas. D’ailleurs l’histoire, l’histoire proprement dite…
- Cette jeune fille à qui vous montrez une fleur, et à qui vous dites de si jolis mots, près d’un pont, comment est-elle ? J’entends encore sa voix : « C’est tellement beau que cela ne peut pas avoir de nom !… » Y a-t-il aveu plus tendre et plus fort ?