Matin

Ecoutez, Laurinda, j’aurais besoin que vous m’amidonniez mon chemisier en soie, le rouge, vous voyez lequel c’est ? Je n’ai pas encore décidé si je vais le mettre ou pas, à cette heure-ci il est impossible de savoir ce que je vais avoir envie de porter plus tard, vous comprenez ?
- Pas de problème. J’ai presque fini la cuisine et je n’ai plus qu’un tour à faire au salon. Votre chambre, peut-être que c’est mieux…
- Vous pouvez laisser ma chambre pour mercredi. Faites-moi seulement la petite salle de bains et passez l’aspirateur au salon. Vous savez, comme d’habitude. Maintenant je vais essayer de commencer à me préparer, je suis énormément en retard. Je viens chercher le café après.
- Que Dieu vous garde, murmura Laurinda. Que Dieu vous garde, je m’occupe du message.
- Et mettez deux tasses sur le plateau, s’il vous plaît.
Je voudrais bien voir ce que ça va donner. La place de son mari n’était pas encore refroidie dans le lit qu’il y en avait déjà un. [...] Ça, c’était la première fois. Et puis il y a eu….
- Laurinda ! appela Celeste. Alors, ce café ?
- Voilà ! cria Laurinda en sortant les tasses du placard. Aujourd’hui, alors, tu es drôlement pressée, murmura-t-elle en écarquillant ses yeux globuleux.













la vague
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c'est comme ces adieux lancés sur la route bitumée d'étoiles, vers laquelle on s'avance mélancoliquement humble avec dans les pensées cette paisible nonchalance qui illumine parfois nos visages, ' le cur du temps' vient caresser tes sens que c'en
est magistral, puis soudain il y a dans l'air atone des passages aphones que j'emprunte en apnée les doigts crispés sur le fil d'ariane tressé d'anémones, là dans les profondeurs abyssales des chants cétacés ma vague déferlante vient fracasser ton corps d'épousée.
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