un zombie
Oui, il avait les yeux ouverts, et même, il voyait. Mais il était mort. Il avait le visage terreux, mais son sang devait circuler encore. Il était vivant. C’était un fonctionnaire, sûrement. Il n’était pas fatigué, ce n’était pas l’ennui, c’était la routine, l’indifférence, l’expression faciale de l’inefficacité. Non, de l’inertie. C’était le sort du destin national. Sottise. C’était un tampon encreur. Il surveillait, c’est à dire qu’il épiait la loi, et il paraissait immobile et inattentif. Pour une loi encore à venir. Et c’est pour cela qu’il semblait mort, mortifié par l’inutilité d’authentifier la fausseté d’une quelconque loi qui ne passe par le tampon que pour disparaître parce que personne ne la connaît. Car les lois sont nombreuses et leur solitude est immense. Que Dieu soit avec elles.
Dimíter Ánguelov, Partida incessante, Nova Atica, 2001
3 commentaires »
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Super bien vu ton article, c’est exactement ça …la tu es sur que tu as une réelle visite loolll amicalement bises , je me répete si tes visites augmentent c’est forcément un peu, quand méme mérité…amicalement bises Lubna
Merci, Lubna. Oui, j’ai quelques visites réelles !
J’adore ce texte très court qui dit tant de choses.
J’aimerai bien savoir des nouvelles de Dimiter Anguelov. J’ai devenue son amie quand il est venu par la première foit au Portugal. Depuis quelques annees, parce que il a changé de maison et moi aussi, j’ai perdu son contact.
Je vous prie de me le dire si vous savez quelque choise sur lui. Je suis um peut preocupé parce que il y a beaucoup de temp qu’il ne publie pas de livres au Portugal. Je ne sai pas s’il habit encore au Portugal.
Emília