équivoque
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Ô Morales, écoutez ça, c’est un morceau d’anthologie. Vous avez décortiqué le dossier d’un bout à l’autre, mais peut-être n’avez-vous pas fait le rapprochement. Alors voilà : il y a la fameuse circulaire dans laquelle le commissaire attire l’attention, et demande la compréhension de tous, par conséquent aussi celle d’Aureliano, sur des « erreurs, omissions et équivoques » parfaitement normales lors d’un événement d’envergure transcendante tel que celui de créer en France une tête de pont capable de permettre l’avancée écrasante de la littérature portugaise sur les terres d’Astérix et Cie. Comme si douze fonctionnaires qui se déplacent pour assister cinquante écrivains n’étaient pas en nombre plus que suffisant pour prévenir les équivoques, les erreurs ou omissions dont parle le document en question.[...]
Ils n’ont pas organisé le dossier pour l’émission « Cinquante minutes avec … » de notre homme. Mais n’était-ce pas la chose la plus simple du monde, s’agissant d’un écrivain dont personne ne parle ? Il suffisait de placer ses « Cinquante minutes avec… » au moment de la visite de Guterres et Jospin au Salon et l’affaire était faite.