Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Fantômes

Classé dans : - époque contemporaine,musique et chansons,Poesie — 16 décembre, 2008 @ 7:10

 

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Un beau texte de Fatima sur la vidéo :

Ces visages à l’expression de qui n’attend rien de l’avenir, peut-être les fantômes de la société qui ne les voit même pas, ne les entend même pas, ne les comprend même pas. Des visages solitaires, surpris par leur propre apparence, empruntés par la caméra qui prend le temps de poser un regard sur eux, sans rien leur dérober, sans indécence, avec pudeur et humilité. Avec le respect dû à chaque Homme. Un autre silence. Images de lieux vides, mais lourds de sens.

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Pedro Abrunhosa, Quem Me Leva Os Meus Fantasmas

( Au Portugal 9000 personnes dorment dans la rue, dont 685 à Porto)

Voir les paroles :


C’était le temps où les mains se fermaient
où dans les nuits flamboyantes les paroles volaient
je voyais que le ciel naissait de mes doigts
et que la Grande Ourse était du fer ardent

Des marins perdus dans des ports lointains
dans des bars cachés des rêves géants
et la ville déserte, couleur de l’asphalte,
quelqu’un qui demandait que je chante plus fort

Qui me libère de mes fantômes ?
Qui me sauve de cette épée ?
Qui m’indique où est la route ?

C’était le temps où les ombres s’ouvraient
où des hommes abattaient ce que d’autres érigeaient
je buvais de la vie à petites gorgées
trébuchais sur le rire, étreignais des poisons

Quand on a le dos tourné on ne voit pas l’avenir
ni la trajectoire de la balle, ni la faille dans le mur
et quelqu’un me criait d’une voix de prophète
que la route se fait entre la cible et la flèche

A qui sert d’avoir la carte, si la route est toute tracée ?
A quoi sert d’avoir la vue, si le bateau est arrêté ?
A quoi sert d’avoir la clé, si la porte est déjà ouverte ?
A quoi sert d’avoir les mots, si la maison est déserte ?

Qui me libère de mes fantômes ?
Qui me sauve de cette épée,
et m’indique où est la route ?

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15 commentaires »

  1. Fati dit :

    Bravo pour ton blog
    Tu es vraimenyt plus doué
    que moi pour les traductions
    Félicitation
    Et merci pour ton message
    Le genre littéraire que je préfère c’est la poésieet les auteurs lusophones : Al Berto, Eugnio de Andradre, Pedro Lyra, pessoa, Florbela Espanca,
    A bientôt
    Bisou

  2. lusina dit :

    Merci, Fatima ! Moi aussi j’aime la poésie. Et Pedro Abrunhosa est une grand poète, à mes yeux, un troubadour. Je l’ai vu en concert à Silves il y a pas mal d’années, avec Bandemônio. Mais j’aime aussi les poètes que tu cites.
    Beijinhos, até breve.

  3. Fati dit :

    Comme je trouve que ton blog est très beau je les rajouté dans mes liens et partenaires
    A bientôt

  4. lusina dit :

    Merci, Fatima, j’ai justement fait la même chose de mon côté.
    A bientôt

  5. Fati dit :

    Estes rostos de vida com um olhar sem futuro esperado, talvez os fantasmas da sociedade que nem os vez, nem os ouve, nem os entende. Rostos de vida solitarios, surpréendidos pela imagem deles propios, acanhado para a câmara, que toma tempo de pousar um olhar sobre eles, sem robo, sem nem uma endecencia, com pudor e humilidade. Com respeito devido a cada Homem. Outro silencio. Imagens com lugar vazio mas cheio de sentido.

  6. lusina dit :

    Fati, c’est toi qui écris ça ? C’est magnifique et émouvant, et tellement juste ! Est-ce que je peux le mettre dans l’article ?

  7. Fati dit :

    Oui c’est moi. merci j’en rougi. Je l’ai aussi sur mon site dans la rubrique nouveau single, mais tu peux le mettre dans l’article sans problème. j’en seraiis plustôt flatée
    Merci

  8. Fati dit :

    Mon impression sur l’album « Luz »de Pedro Abrunhosa et des Bandemonio

    Un album bouleversant de vérité, plein de dynamisme musical. Portrait sombre de la société actuelle, sous le regard très sensible du musicien poète (Vous me direz, c’est normal, il n’a qu’a enlever ses lunettes de soleil, ,juste un peu d’humour), mais comme dit le Renard dans le Petit Prince, “on ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux”.
    Portrait d’un monde, à la couleur de l’argent, du sang, de la douleur, des relations humaines superficielles ou profonde, sous cette Lumière, une réalité dévoilée. Des textes d’une poésie incroyable, transperçant, enveloppés de mélodies magnifiques, ou rythmées et pleines d’énergie.. Difficile de ne pas tomber dans ce puit de lumière ; attirée par la musique, et attiré par les textes d’un relief profond, difficile de ne pas être bouleversé par tant de beauté obscure : une chute vers le ciel, au plus profond de l’âme et de la nature humaine. Pas de leçons, mais une réflexion.
    Fabuleuse interprétation de Pedro et de la Bande De Petit Démons, musique d’une divinité diabolique.
    Un album à écouter d’urgence. Malgré son obscurité, il nous éclaire sur une humanité.. J’ai une arme, La douleur de l’argent, éclaire-moi, Balade a Gisberta,, Dealer et Dilemme,, Il est toujours trop tard, Qui me délivre de mes fantômes, A chaque non que tu dis, Le jour après aujourd’hui, Loup au clair de lune, Ponts entre nous, Lumiére

  9. lusina dit :

    Merci, Fati, pour cette présentation du CD.

  10. Fati dit :

    Je me permet de mettre cette info, ça peut peut-être interésser quelqu’un
    Le 13 juillet dans l’aprés midi, Pedro abrunhosa sera avec ses fans à Paris, si vous souhaitez participer à cette rencontre, envoyer un e-mail management@abrunhosa.com.

    Indiquez vos coordonées, ainsi que la raison pour laquelle vous souhaiteriez rencontrer le musicien.

    Pedro Abrunhosa sera disponnible pour une cession photos et dédicasse

  11. lusina dit :

    Fati, si tu rencontres Pedro, dis-lui mon admiration, parce que hélas je ne pourrai pas être à Paris…

  12. Fox dit :

    Cette vidéo est très émouvante, et la voix de Pedro Abrunhosa est toujours aussi magique ! Merci Lusina pour cette belle chanson !

  13. lusina dit :

    Je t’en prie, Fox, c’est moi qui te remercie. Les textes de Pedro Abrunhosa sont toujours très poétiques…

  14. Lucia Mel dit :

    @lusina : merci pour le clip, je te l’ai piqué ! mais j’ai un peu modifié la perception de la chose. Je n’avais pas vu que tu l’avais traduit… alors re- (je trouve que la tienne est plus concise et nette, bravo !). Entendons-nous bien, j’aime Pedro Abrunhosa, je ne suis néanmoins pas TOTALEMENT fan… pardon !

  15. lusina dit :

    Pas de problème ! :)

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