chanson d’ami
La mer, à Vigo
Celles qui savent aimer leur ami,
courez avec moi à la mer, à Vigo,
et nous nous baignerons dans les flots.
Celles qui savent aimer d’amour,
courez avec moi vers la mer agitée,
et nous nous baignerons dans les flots.
Courez avec moi vers la mer, à Vigo,
Et nous le verrons, mon aimé,
Et nous nous baignerons dans les flots.
Courez avec moi vers la mer agitée,
et nous le verrons, mon aimé,
et nous nous baignerons dans les flots.
Martim Codax (Galice) XIIIème siècle, CBN 1282/CV 888
LUZ DO MAR
On voit l’ami à Vigo
Comme on le voit courir
Vif argent sur les flots
Porté par le vent du désir
On voit l’ami à Vigo
Quand on sort du dormir
Quand la lune est au plus haut
Et que passe le parfum de l’inspir
L’ami toujours attend à Vigo
Plage déserte au blanc menhir
Dont le soleil a fait cadeau
Comme d’un instant de sourire
8 commentaires »
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Je pense que l’on peut se promener des heures dans ton blog sans arriver à en faire le tour, que de beaux textes . Félicitations.
Je viens de lire celui ci-dessus une petite merveille à mes yeux.
Bises jacqueline
Merci, Jaqueline. Les troubadours sont nos premiers poétes, il est á mon avis difficile de les surpasser.
Ton blog comme à l’image de ce texte est un ravissement.
En cet instant précis, je revois les magnifiques bougainvillea courant avec joie sur les murs des fortifications d’Obidos.
Amitiés d’un semeyen dans le monde.
Merci, Fred ! Tu sais, ce texte (du moins, l’original) est un monument de la littérature galego-portugaise – ce troubadour-là était galicien – et tous les enfants l’apprennent à l’école.
Oui, les bougainvillea… il y en a partout, de toutes les teintes.
A bientôt
Quelle merveille et quelle modernité !
C’est curieux, il me vient en tête, après lecture de ce poème, cette magnifique mosaique de femmes en bikini remontant aux temps des romains et qui se trouve dans une villa sicilienne
Vous avez raison, Tiago, moi aussi j’ai une image de ces femmmes romaines.
Quant à la modernité, je reste persuadée que ce sont les troubadours qui l’ont apportée, au moins dans les langues romanes.;)
LUZ DO MAR
On voit l’ami à Vigo
Comme on le voit courir
Vif argent sur les flots
Porté par le vent du désir
On voit l’ami à Vigo
Quand on sort du dormir
Quand la lune est au plus haut
Et que passe le parfum de l’inspir
L’ami toujours attend à Vigo
Plage déserte au blanc menhir
Dont le soleil a fait cadeau
Comme d’un instant de sourire
Merci pour ce beau poème… on voit donc toujours l’ami à Vigo ? J’en suis émue. Preuve que l’inspiration des troubadours se fait encore sentir.