Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour mars, 2009

Journée de la femme (désamour)

Posté : 8 mars, 2009 @ 7:01 dans - moyen âge/ XVIème siècle, littérature et culture | 2 commentaires »

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Jean-Baptiste Camille Corot, La Mélancolie, vers 1860

(Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek)

S’il arrivait que ce livre tombe sous les yeux de gens heureux, qu’ils ne le lisent pas. Car, peut-être, s’il leur apparaît que leurs destins seront inconstants comme ceux racontés ici, leur plaisir en sera diminué. Ceci, où que je sois, me navrerait, parce qu’il suffisait grandement que je sois née pour mon malheur, sans faire encore celui des autres. Les gens tristes pourront le lire, mais il n’y en a plus, depuis que la pitié existe dans le cœur des femmes. Dans le cœur des femmes, oui, parce qu’il y a toujours eu dans celui des hommes du désamour. Mais je n’écris pas pour elles, car si grand est leur malheur qu’il ne peut être consolé par aucun autre, qui ne peut que les rendre plus tristes encore ; ce serait injuste que je veuille le leur faire lire, je leur demande plutôt instamment de fuir ce livre et toutes les causes de tristesse, mais malgré tout, rares seront les jours où elles seront heureuses, car ainsi en a décidé la malchance avec laquelle elles naissent.

Bernardim Ribeiro, Menina e Moça, Première édition Ferrare 1554

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La chanson de Lisbonne

Posté : 4 mars, 2009 @ 7:57 dans - cinéma, - époque contemporaine, littérature et culture, musique et chansons | 8 commentaires »

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Vasco Santana , « Le fado de l’étudiant » dans

A Canção de Lisboa (1933) un film de José Cottinelli Telmo.

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Des chapeaux, ça ne manque pas, imbécile !

Le héros fait croire à ses tantes, qui financent, qu’il fait des études de médecine, mais il est plus intéressé par une jeune fille de son quartier et les chansons.

Hélas, les tantes viennent le voir… plus qu’une solution : leur faire croire qu’il est médecin vétérinaire, et les emmener au zoo, où il fera semblant de soigner les animaux…

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Soumission

Posté : 3 mars, 2009 @ 8:13 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

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Luanda, le Mussulo

- Quinho, on va se présenter à ce truc pour faire un stage de journalisme chez Actualités. Ecoute, ça paie bien. Et ça fait connaître ton nom, tu comprends ? Un avocat qui veut être célèbre doit commencer par être journaliste. Tu ne veux pas venir être journaliste avec moi, Quinho ? Allez, va leur porter nos C.V., ce qu’il faut, occupe-t-en, Quinho. Ça serait super. Tu ne penses pas que ça serait super ?
C’est mon chien, avait-elle expliqué plus tard aux photographes, aux rédacteurs, aux secrétaires, elle a dit à tout le monde que j’étais son chien. Et tout le monde se régalait. En août, Ana Mafalda avait convaincu le chef de la laisser partir pour l’Algarve. Près de trois semaines après son départ, Margarida était entrée un matin dans la salle, avait dit bonjour avec son efficace sympathie habituelle, et déposé une pile de coupures sur la table du stagiaire Joaquim Peixoto, avec son nom écrit sur chacune au stylo-feutre vert.
- Elles sont toutes pour la Une. Attention de ne pas les rendre après le bouclage de la page, comme la dernière fois.
Elle portait toujours au poignet deux larges bracelets d’ivoire, souvenir de son adolescence angolaise qui chargeait encore quelquefois sa voix de regrets romantiques, le soleil, le Mussolo, vous savez bien. Un ruban blanc disciplinait ses cheveux ondulés.
- Je pense que l’histoire de cette gamine de Baleizão qui a tué son petit ami au milieu de la nuit est pour vous. Parlez-en à Contreiras, quand il arrive.

Dans le reste de la pile il y avait des septuagénaires qui faisaient passer leurs femmes de vie à trépas dans le désespoir terminal de leur longue vie en un village quasi inexistant, des entreprises qui renvoyaient vingt ouvriers, le décision de remodeler un réseau d’égouts, des déclarations de secrétaires d’Etat, l’épouse du Président de la République dans un jardin d’enfants tout neuf et ambitieux. Plus l’inauguration d’une nouvelle usine de pâte à papier, quelque part au bord du magnifique bassin d’un fleuve désormais condamné. Joaquim Peixoto était plutôt contre les eucalyptus, mais tout était déjà prêt, en dix lignes strictes comme l’exigeaient ici les jours de bouclage, quand Alberto Contreiras avait ouvert la porte, très droit et très sec dans sa veste verte. Il portait une chemise à fines rayures, au col ouvert. Avant de s’intéresser à lui il avait posé soigneusement son sous-main au pied de la table, et il était allé en grommelant enfoncer dans les trous adéquats la prise de la lampe, qui n’arrêtait pas de se débrancher. Il alluma, caressa d’un geste distrait les piles de revues, les livres, les papiers épars, qui s’amoncelaient sur le bureau, et Joaquim Peixoto suivait tous ses mouvements grâce aux indications auditives qu’il recevait, en s’exerçant déjà au ton décontracté, aussi naturel et sûr de soi que possible, avec lequel il allait essayer de l’aborder.

 

Clara Pinto Correia, Adeus Princesa, Relógio d’Agua, 1985

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Kizomba-zouk

Posté : 2 mars, 2009 @ 7:58 dans musique et chansons | Pas de commentaires »

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Don Kikas (Angola) Miss u

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