Contre les femmes
Console-toi, toi qui es triste
leurs malheurs sont nos vengeances
ne fais plus couler tes larmes
laisse leur leurs espérances
car elles naissent privées de raison
n’en attends aucune d’elle
souviens-toi qu’elles sont femmes.
[...]
A quoi te sert de souffrir,
à quoi te sert de pleurer,
elles ne seront jamais autres,
elles ne changeront jamais ;
Laisse-les à leur nation,
n’en attends jamais de bien
souviens-toi qu’elles sont femmes.
Jorge d’Aguiar, « Contra as mulheres » (extrait), Cancioneiro Geral, 207. (1516)
Texte original :
(Descansa, triste, descansa,
que seus males sam vinganças,
tuas lágrimas amansa,
leix’as suas esperanças
ca pois nacem sem rezam,
nunca por ela lh’ esperes,
lembre-te que sam mulheres.
[...]
Que te preste padecer,
que t’aproveita chorar,
pois nunc’ outras ham-de-ser,
nem s’ham nunca de mudar.
Deix’- as com a sua naçam,
seu bem nunca lho esperes,
lembre-te que sam mulheres.)
10 commentaires »
Flux RSS des commentaires de cet article.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.
Belle la traduction française Lusina
le texte original en portugais m’échappe, j’ai du mal à le lire…
Bonjour, Nina, le texte portugais n’est pas tout récent… c’est un peu comme celui de Menina & Moça. La langue d’oc m’aide bien.
oui
mais Menina e Moça m’a été plus accessible,
peut être parce que je l’ai lu quand le portugais était encore ma langue quotidienne…
Sans doute, Nina, mais ce texte est sans doute un peu plus ancien, le Cancioneiro de Resende est certainement une compilation de poèmes du XVème siècle.
Un peu éprouvant …
tant de souffrance, tant de larmes d’enfant sans doute.
Bisous
Jade
Dernière publication sur jade : Lecture
Les hommes souffrent beaucoup…
Je déclare avec Aragon : » la femme est l’avenir de l’homme , omme , mme… » ça dépend des jours , faut être franc Lusina .
bon 1er Mai à toi .
bon premier mai
Dernière publication sur le quotidien de la vie et des gifs : DEJA UN AN
Contre les femmes mais alors tout contre …
Je vois que tu connais Sacha Guitry dans le texte !
Bon dimanche, Lionel !