Déclaration
Almeida Garrett
Je ne t’aime pas, je te veux : l’amour vient de l’âme.
Et dans mon âme … c’est le calme,
Le calme … du tombeau.
Ah ! je ne t’aime pas, non.
Je ne t'aime pas, je te veux : l'amour, c'est la vie.
Et la vie ... même pas sentie
Je la porte avec moi.
Ah ! je ne t'aime pas, non.
*
Ah ! je ne t'aime pas, non ; et je te veux
D'un désir brutal et sauvage
Qui me dévore le sang,
Sans parvenir au coeur.
*
Je ne t'aime pas. Tu es belle; et je ne t'aime pas, ô belle.
Qui aime l'étoile funeste
Qui l'appelle à l'heure mauvaise
De sa perdition ?
*
Et je te veux, je ne t'aime pas, elle est forcée,
Par un sort habile et mauvais
Cette indigne fureur.
Mais oh ! Je ne t'aime pas, non.
*
Et je suis infâme, parce que je te veux; et j'ai
Tant d'épouvante pour moi-même
Et pour toi de peur et d'horreur...
Mais aimer !... Non, je ne t'aime pas, non.
Almeida Garrett (1799-1854), Folhas Caídas, 1853
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7 commentaires »
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je trouve vos textes vraiment bien écrit !!
je trouve vos textes vraiment bien écrit
Merci Amandine, ce sont des traductions, mais je m’efforce de les faire du mieux possible.
Nice text, so romantic !
Thank you for your comment, Catherine !
I love this poem, and particularly the irony of it.
Thank you, yes, it’s ironical, you’re right ! Garrett is a great poet. Thank you for your visit !