désir d’espace

Tu regardes par-dessus le mur; et
que vois-tu? Le temps au-delà du temps,
le soir qui ne vient pas, ou la nuit qui
va venir quand tu l’attends le moins,
un dernier oiseau à la limite
du ciel, te priant de ne pas le suivre.
Mais ne cède pas à l’étreinte de l’arbre,
à l’appel des racines, à la mélancolie
d’un désir d’horizon. Appuie-toi
à ce mur, en sachant qu’il dessine
l’espace qui t’a été donné, et que tes
mains découvrent sur le froid de la pierre.
Ne te résigne pas à ce qui est. L’oiseau
qui a disparu derrière la colline connaît
le chemin que cherchent tes yeux.
Nuno Júdice (A a Z, 13 février 2007)


la vague
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c'est comme ces adieux lancés sur la route bitumée d'étoiles, vers laquelle on s'avance mélancoliquement humble avec dans les pensées cette paisible nonchalance qui illumine parfois nos visages, ' le cur du temps' vient caresser tes sens que c'en
est magistral, puis soudain il y a dans l'air atone des passages aphones que j'emprunte en apnée les doigts crispés sur le fil d'ariane tressé d'anémones, là dans les profondeurs abyssales des chants cétacés ma vague déferlante vient fracasser ton corps d'épousée.
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