désir d’espace
Tu regardes par-dessus le mur; et
que vois-tu? Le temps au-delà du temps,
le soir qui ne vient pas, ou la nuit qui
va venir quand tu l’attends le moins,
un dernier oiseau à la limite
du ciel, te priant de ne pas le suivre.
Mais ne cède pas à l’étreinte de l’arbre,
à l’appel des racines, à la mélancolie
d’un désir d’horizon. Appuie-toi
à ce mur, en sachant qu’il dessine
l’espace qui t’a été donné, et que tes
mains découvrent sur le froid de la pierre.
Ne te résigne pas à ce qui est. L’oiseau
qui a disparu derrière la colline connaît
le chemin que cherchent tes yeux.
Nuno Júdice (A a Z, 13 février 2007)