La guerre
La Paix chassant la Guerre de Giulio Cesare Procaccini
La guerre est ce monstre qui se nourrit des propriétés, du sang, des vies, et plus elle en mange et en consomme et moins elle est rassasiée. La guerre est cette tempête terrestre qui emporte les champs, les maisons, les bourgs, les châteaux, les villes, et peut absorber en un instant les royaumes et les monarchies entières. La guerre est cette calamité, composée de toutes les calamités, où il n’existe mal dont on ne souffre ni dont on n’a peur, ni bien qui soit à soi et sûr. Le père n’est pas sûr de son fils, le riche n’est pas sûr de sa propriété, le pauvre n’est pas sûr de sa sueur, le noble n’est pas sûr de son honneur, l’ecclésiastique n’est pas sûr de son immunité, le moine n’est pas sûr de sa cellule ; et même Dieu dans les temples et dans les sanctuaires n’est pas en sécurité.
Padre António Vieira (1608-1687), Sermões.
6 commentaires »
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c’est très beau
Je ne sais pas si tu connais le film Parole et utopie de Manoel De Oliveira, qui parle justement d’Antonio Viera ?
Oui, je l’ai vu. Il est très bien. Antonio Vieira est vraiment un des grands personnages de l’histoire portugaise.
bonsoir Lusina.
Ton idée est originale, c’est rare de trouver un blog où on y parle de litérature de la sorte.
C’est bien de nous les faire (re)découvrir.
J’aime bien les textes anciens… entre 10 et 13e siècles.
Félicitation
Jean-Marie
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Merci, Jean Marie. Moi aussi, ce sont mes préférés, les troubadours. Les inventeurs de tout le reste…
Coucou Lusina, je trouve se passage très frais et vrai.
La guerre n’est jamais necessaire.
Bien sur on doit se défendre si on nous attaque, mais on ne doit pas faire la guerre mis a part sa .
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Merci de ta visite, Jack ! En effet, ce texte est ancien, mais hélas toujours d’actualité…