Au secours !
J’étais à l’ermitage de San Simion,
m’ont encerclée les vagues si grandes
quand j’attendais mon ami !
quand j’attendais mon ami !
J’étais à San Simion devant l’autel,
m’ont encerclée les vagues de la mer
quand j’attendais mon ami !
quand j’attendais mon ami !
M’ont encerclée les vagues si grandes,
je n’ai ni batelier, ni rameur
quand j’attendais mon ami !
quand j’attendais mon ami !
M’ont encerclée les vagues de la mer
et je n’ai ni batelier, ni rameur
en attendant mon ami !
en attendant mon ami !
Comme je n’ai ni batelier, ni rameur
je mourrai, jolie, en haute mer
en attendant mon ami !
en attendant mon ami !
Pas de batelier, je ne sais pas ramer,
je mourrai, jolie, en haute mer
en attendant mon ami !
en attendant mon ami !
[B 852 / V 438]
Le jongleur Meendinho (Mendinho) a vécu entre la seconde moitié du XIIIème siècle et le début du XIVème. On n’a pas de renseignements précis sur sa biographie. On pense qu’il était originaire du sud de la Galice, de Vigo.



la vague
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c'est comme ces adieux lancés sur la route bitumée d'étoiles, vers laquelle on s'avance mélancoliquement humble avec dans les pensées cette paisible nonchalance qui illumine parfois nos visages, ' le cur du temps' vient caresser tes sens que c'en
est magistral, puis soudain il y a dans l'air atone des passages aphones que j'emprunte en apnée les doigts crispés sur le fil d'ariane tressé d'anémones, là dans les profondeurs abyssales des chants cétacés ma vague déferlante vient fracasser ton corps d'épousée.
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