Sertão
Extrait d’un documentaire de 20 minutes, présenté à Madrid, sur le sertão de l’état de Piauí
« Le « Poème du Sertão » reflète un peu la vie d’un village qui souffre des mêmes privations que la plupart de ceux qui vivent dans l’état de Piauí. Plaise à Dieu que Nossa Senhora de Nazaré en soit un miroir qui ne renvoie plus le reflet de la petite Eduarda, timide et à l’avenir incertain, mais la citoyenne à la vie plus digne qui espère des jours meilleurs, comme sa grand-mère, et tout bon Sertanejo.
(Oui, j’ai toujours espoir, à chaque jour qui passe notre espérance grandit, en ayant la foi un jour ça ira mieux.) »
Le Sertanejo est un type fort/ solide, et au cœur courageux,
Il n’a pas peur de la mort/et ne demande pas d’augmentation au patron.
Il vit tranquille, il a la foi / il vit pieds nus sur la terre
Il a l’affection de sa femme, il s’occupe bien de la plantation.
Il ne sait pas bien parler, mais il fait bien sa neuvaine
Il prie son Saint Benoît/ pour qu’il pleuve dans le Sertão.
S’il pleut, c’est un homme heureux/ riche de maïs et de haricots.
Il ne dit non à personne/ il assure le pain de la nation.
Il est quand même méprisé/ on le moque, on le raille
Il vit seul et abandonné/ accompagné de la désillusion.
Le Sertanejo parle doucement, personne n’y fait attention.
Il ne vit que d’espérance / car personne ne lui tend la main.