Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour novembre, 2009

Au secours

Posté : 16 novembre, 2009 @ 6:36 dans - époque contemporaine, musique et chansons | Pas de commentaires »

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Pedro Abrunhos, Socorro (1994)

je ne mange plus depuis cinq jours
il y a plus d’un mois que je n’ai pas dormi,
depuis que je te connais
ma vie est comme vaine.
je passe mes journées à réfléchir
je ne sais pas que faire,
je ne veux pas croireà ce qui m’est arrivé.
Je voulais être seul
ne plus penser à l’amour,
chaque fois que je rencontre quelqu’un
c’est de pire en pire.
J’ai lu ton annonce dans le métro,
de caractère personnel
tu te contentais de dire…

Au secours ! Je tombe amoureuse
C’est difficile de résister à tant de charme

Curieux comme je suis
je me suis empressé de répondre,
juste pour te demander
ce que ça voulait dire.
J’ai mis le journal dans ma poche
pour te parler après,
mais j’ai appris par coeur ton numéro
937812.
Je t’ai appelée à 6 heures du soir,
tu devais être en train de te réveiller,
cette voix rauque et chaude
murmurait suavement.
Je suis presque resté sans voix,
j’ai même failli raccrocher
de l’autre côté tu disais…

Au secours ! Je tombe amoureuse
C’est difficile de résister à tant de charme.

 

 

Afonso Henriques : indépendance

Posté : 14 novembre, 2009 @ 7:38 dans - moyen âge/ XVIème siècle, littérature et culture | Pas de commentaires »

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Le cardinal vint de Rome par l’Espagne, et les Rois chez qui il passait l’honorèrent beaucoup. Et l’on dit au Roi dom Afonso:
- Sire, voici un cardinal qui vient à vous de Rome parce que vous êtes en mauvais termes avec le Pape à cause de cet évêque que vous avez fait.
Et le Roi dit:
- Je ne m’en suis pas encore repenti.
Et on lui dit:
- Sachez, Sire, que tous les Rois chez qui il passe ne manquent pas de lui baiser la main.
Et le Roi répondit:
- Nul cardinal si honorable à Rome ne viendra à Coimbra me tendre sa main à baiser sans que je la lui coupe, et il n’en mourra pas.
Et quand le cardinal arriva à Coimbra, il apprit ce que le Roi avait dit et eut très grand peur.
Le Roi refusa d’aller au devant de lui. Et lui, sitôt qu’il arriva en ville, se rendit au palais où était le Roi qui le reçut fort bien et lui dit :
- Cardinal, que venez-vous de Rome faire ici, car de Rome il ne m’est jamais rien venu, sinon du mal? Et quelles richesses m’apportez-vous de Rome pour ces attaques que je fais sans cesse contre les Maures? Monsieur le cardinal, si vous m’apportez quelque chose, donnez-le-moi, sinon passez votre chemin.
Et le cardinal dit:

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Danse de rue

Posté : 12 novembre, 2009 @ 7:45 dans musique et chansons, vidéos documentaires | 2 commentaires »

 

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Rencontre de danse de rue à João Pessoa (Nordeste du Brésil). Groupes participants: Estilo Potiguar (RN), Klose Dancers e Corpus (Alagoa Grande/PB), Aprendiz de Hip-Hop e Scorpions (Cabedelo/PB), Turma do Bairro, Adolescentes em Ação, Pequenos Dançantes, Jovem Tribo, Tribo Éthnos.

Pour se réchauffer un peu …

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la menace

Posté : 9 novembre, 2009 @ 7:00 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

 

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Monsaraz, la maison de Luis et iria de Castro

Frère Gil dit :
- Tout à l’heure, dona iria, les hommes parlaient chez salamanque quand je les ai quittés, et voyez-vous, pour la première fois depuis le mois de mars ce n’étaient pas des voix isolées qui s’élevaient contre les heures et le temps des marchands. Ces voix dispersées commencent à former un groupe, et elles parviennent à opposer à la plupart de ceux qui appuient votre frère des paroles, des arguments et des actes en tant que groupe. Vous auriez aimé voir cela…
Mais dona iria s’éloignait par la mémoire et par la vue, regardant la rue par la fenêtre. Sur elle planait l’ombre isolée de son secret, que personne ne partageait et qui était loin de tout, que personne d’autre qu’elle – c’est ce qu’elle croyait – ne connaissait. Elle oubliait que dans les petites villes les murs comme les pierres ont des oreilles. Je peux vous le dire à présent, je dois vous le dire, du reste, que le secret qu’elle détenait n’était plus seulement le sien. Il planait dans certaines âmes, bien qu’encore incertain, encore seulement soupçonné et manquant de certaine confirmation et d’un témoignage correct.
Oui, vous le soupçonnez sans doute déjà. De loin arrivaient les mâtins flairant l’odeur, et une fois l’odeur détectée la victime serait trouvée. Elle le sentait. Elle le sentait dans ses os dont la mémoire ne la trahissait pas. Elle le sentait et disait…
« Ils ont commencé. »
… sans que personne ne la comprenne.
La connaissance de ces gens est faite d’ombre. Regardez dona iria. Elle avait compris dès le début – et elle avait été la seule à le craindre plus qu’à le comprendre – que le différend à propos de l’horloge, en soulevant des envies, des intrigues, des discordes et des inimitiés – remuerait des souvenirs lointains, et pourrait, comme cela avait été le cas, mettre en danger la tranquillité de son secret. C’est pourquoi depuis le début elle avait considéré cette horloge comme une mauvaise chose, non pour la ville, mais pour elle-même, pour son frère et pour d’autres qui pourraient être entraînés dans la tourmente, comme frère Gil.
Son secret… L’antique secret qu’elle croyait ne partager qu’avec la mémoire de ceux qui étaient morts et ne la visitaient qu’à l’abri de ses rêves.
Quant à frère Gil, les paroles du vieux forgeron avaient éveillé sa conscience à ce qu’il ignorait de dona iria et de cet antique secret. Mais ce que le prêtre savait, dona iria l’ignorait.
Enfin, ce que le saint-office savait, ils l’ignoraient tous les deux.
Il existe en ce monde plus de suppositions que de certitudes. Et souvent c’est davantage sur les premières que sur les secondes que se basent les décisions des hommes.

Sérgio Luís de Carvalho, As horas de Monsaraz, Caminho, 1997

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Rébellion

Posté : 7 novembre, 2009 @ 9:13 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

 

 

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Le lendemain matin l’infirmière est venue me casser les oreilles avec de sibyllines admonestations, disant que j’avais offensé sa petite maman chérie en pensées et en paroles déversées en majuscules, sur la feuille A4, de ma propre main. Là où elle repose tranquillement, cette dame saura mieux que personne que ma motivation n’a pas été la basse vengeance d’un prisonnier amer dans ce qui ressemble à un attentat à l’intelligence de la mère dans les trompes de la fille, avec toute la charge de transmission héréditaire de la matière grise, ou du manque de matière grise, qu’implique l’allusion. Quand on me connaît, on sait que je me tamponne d’être séquestré, d’être un cobaye de la Science – pour le bien de l’humanité, j’espère – ou un professeur du secondaire qui fait ses cours au coup par coup. Je vais où le vent me pousse. La seule chose qui m’énerve, c’est lorsqu’on met en cause ma condition d’écrivain, et que, sans m’avoir lu, on me remet une attestation de médiocrité lors d’attaques qui me laissent abasourdi, sans me laisser le temps de riposter où ça fait vraiment mal aux agresseurs. J’ai été stupéfait lorsque l’infirmière s’est approchée de moi, hurlante, brandissant des copies de ce que j’avais écrit la veille, bien que je sois toujours en possession des originaux, pliés en quatre et mis dans la poche de ma blouse, rangés plus tard sous le traversin, dans l’illusion de garantir au moins un coin discret d’intimité à ma prose policée.

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Semba

Posté : 1 novembre, 2009 @ 9:06 dans musique et chansons | 2 commentaires »

Un peu de musique angolaise… (kizomba)

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Paulo Flores, Semba

Pour des renseignements supplémentaires sur le semba, ou samba

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