exactitude
*
C’était cette exactitude qui l’excitait, cette exactitude bien définie par des limites inaltérables mais qui, pourtant, réservait encore un espace pour ses étranges décisions, qui n’étaient pas à dire vrai des décisions. Lui, comme tous les autres, acceptait ce que les dés lui donnaient. Il acceptait les décisions des dés. La grande décision qui existait dans le jeu, dans ce jeu, était en fin de compte cette décision profonde et forte qui consiste à décider qu’on accepte, à décider qu’on est prêt à la soumission absolue, à la non-interférence dans le déroulement des événements. On s’acceptait comme extérieur aux événements et on lançait les dés. [...]
Car il était évident que les dés eux-mêmes se montraient plus forts que les joueurs. Ces hommes étaient habitués à obéir pendant la semaine, et le samedi, bizarrement, ils entraient dans un autre système d’obéissance : la chance, la malchance.