Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour décembre, 2009

exactitude

Posté : 9 décembre, 2009 @ 7:33 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 2 commentaires »

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C’était cette exactitude qui l’excitait, cette exactitude bien définie par des limites inaltérables mais qui, pourtant, réservait encore un espace pour ses étranges décisions, qui n’étaient pas à dire vrai des décisions. Lui, comme tous les autres, acceptait ce que les dés lui donnaient. Il acceptait les décisions des dés. La grande décision qui existait dans le jeu, dans ce jeu, était en fin de compte cette décision profonde et forte qui consiste à décider qu’on accepte, à décider qu’on est prêt à la soumission absolue, à la non-interférence dans le déroulement des événements. On s’acceptait comme extérieur aux événements et on lançait les dés. [...]

Car il était évident que les dés eux-mêmes se montraient plus forts que les joueurs. Ces hommes étaient habitués à obéir pendant la semaine, et le samedi, bizarrement, ils entraient dans un autre système d’obéissance : la chance, la malchance.

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chanson de l’exil

Posté : 7 décembre, 2009 @ 8:15 dans - XIXème siècle, littérature et culture, Poesie | 6 commentaires »

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chanson de l'exil dans - XIXème siècle my_pic12

Une plage à Rio de Janeiro (photographie d’Isabella)

 

Dans mon pays poussent des palmiers
Où chante le merle à ventre clair ;
Les oiseaux, qui roucoulent ici
Ne roucoulent pas comme là-bas.

Notre ciel contient plus d’étoiles,
Nos prairies ont plus de fleurs,
Dans nos forêts, plus de vie,
Dans notre vie plus d’amour.

Lorsque je pense, tout seul, la nuit,
Je trouve plus de plaisir là-bas;
Dans mon pays poussent des palmiers
Où chante le merle à ventre clair ;

Mon pays contient des beautés,
Que je ne trouve pas ici;
Quand je pense, – tout seul, la nuit -
Je trouve plus de plaisir là-bas;

Dans mon pays poussent des palmiers,
Où chante le merle à ventre clair.
Dieu, je ne veux pas mourir,

Avant de retourner là-bas;

Sans profiter des beautés
Que je ne trouve pas ici;

Avant de revoir les palmiers,

Où chante le merle à ventre clair.

Coimbra – Juillet 1843.

Gonçalves Dias (Brésil) Poesia. São Paulo, Agir, 1969

dias dans littérature et culture

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Les passantes et moi

Posté : 1 décembre, 2009 @ 8:11 dans - XIXème siècle, littérature et culture, Poesie | 6 commentaires »

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Passe une Anglaise,
elle accourt vite,
toute surprise:
What black my God!

Une Espagnole,
qui me voit,
roucoule:
Que alto, Dios mio!

Si elle est française:
Oh, le beau nègre !

En me souriant.

Si elle est portugaise,
Ô Costa Alegre!
Tu as un rhume !

Caetano da Costa Alegre (São Tomé), 1864-1890, Versos.

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La baie de São Tomé

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