rencontres
Je salue la mort de loin. Je cherche toujours des sommets, des abîmes, un fleuve large. Et je fais de grands gestes, pleins de jovialité. Je la séduis de mille manières et elle sourit parfois embarrassée, les yeux baissés. Je sais que rien ne l’émeut plus que mon silence… Mais je sais que c’est ce silence qui nous rapproche, et lorsque je ne réussis pas à m’échapper je lui murmure à l’oreille :«Notre amour ne peut se terminer si vite…» Je sens qu’il y a de la cordialité dans mon aveu et je sens l’ardeur des baisers qu’elle m’envoie de loin. Comme ils sont menteurs, ceux qui disent : «Froid comme la mort ! »
Dimíter Ánguelov, Névoa com flor azul no meio, 1999
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