Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour avril, 2010

Trahisons

Posté : 15 avril, 2010 @ 8:12 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

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Elle a pris sa bicyclette contre le mur derrière la maison, elle était presque assourdie par la violence des battements de son coeur. Elle n’avait jamais pris tant de risques. La rue des Peintres lui a paru un long cauchemar, interminable. Le panneau mural d’Ezequiel, où Che Guevara vous regarde droit dans les yeux, se détachait sur les maisons blanches comme un fantôme. Hasta la victoria. Il suffisait que quelqu’un ouvre une fenêtre. Si un chien aboyait, si un ivrogne apparaissait en titubant à un coin de rue. Tout serait perdu. Il suffisait que passe près d’elle une silhouette qui se hâte, à l’aller ou au retour du Centre de Travail, où l’avenir de la réforme agraire cherchait une issue sous la lumière crue de deux lampes fluorescentes. Le propriétaire n’a même pas encore payé le blé de la réserve précédente, que nous avions aussi semé. Alors quelqu’un entrait qui lui chuchoterait discrètement, sans doute désolé pour ce père, un de plus, trahi par les envies inexplicables de cette triste jeunesse.
- Ta fille descendait de chez toi en bicyclette, Bernardo.

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Fado tropical

Posté : 13 avril, 2010 @ 8:33 dans - XVIIème/XVIIIème siècles, musique et chansons, vidéos documentaires | Pas de commentaires »

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Images d’archives et du film « Capitaines d’avril »

« Vous savez, dans le fond je suis un sentimental.
Nous autres lusitaniens avons tous attrapé dans le sang une bonne dose de lyrisme (en plus de la syphilis, bien sûr)
Même quand mes mains sont occupées à torturer, écraser, trucider,
Mon cœur ferme les yeux et sincèrement, pleure… »

Chanson de Chico Buarque et Ruy Guerra, chantée ici par Carlos do Carmo.

 

Points de vue

Posté : 13 avril, 2010 @ 7:25 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 2 commentaires »

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j’ai aperçu le groupe d’hommes, ils étaient encore très loin, j’ai vu les drapeaux, je pense qu’ils étaient rouges mais je peux me tromper, un groupe qui m’a semblé être composé d’hommes, quand ils se sont approchés j’ai vu qu’il y avait aussi des femmes mais de loin ça m’a semblé être un groupe d’hommes avec des drapeaux, je ne sais pas dire exactement ce qui s’est passé, je me suis déjà entendue raconter cette histoire de nombreuses façons, j’ai déjà entendu ma mère la raconter d’autant d’autres, mon père n’a jamais raconté cette histoire, une incapacité de qui a l’habitude de parler avec les oiseaux, le groupe s’est rapproché, c’était une après-midi parfaite, le ciel couleur de ciel et les fleurs couleur de fleurs, l’air tiède sentait bon, nous nous sommes dirigés vers le groupe sans crainte, des groupes d’hommes avec des drapeaux à la main qui crient c’était devenu fréquent, normal,

elles sont tellement assommantes les rengaines des révolutionnaires

nous nous sommes rapprochés, ma mère a dit, je ne peux plus les voir ni les entendre, ils sont tous tellement laids, et ces mots d’ordre, ils sont tellement ridicules ces mots d’ordre, ma mère parlait de la révolution comme d’un spectacle pas très bien réussi, une mauvaise mise en scène, des acteurs minables, le groupe s’est mis à courir vers nous, je me demande si mon père s’est aperçu qu’ils venaient dans notre direction,

la lutte continue, les fascistes on en veut plus

nous avons changé de trottoir pour avoir plus de place, nous ne passions pas tous, ça n’était pas par peur, nous avons entendu un cri, je pense qu’il provenait d’un homme grand aux yeux écarquillés, aux longs bras de singe,

il va s’enfuir

je n’ai pas compris tout de suite qu’il parlait de mon père, le groupe a traversé la rue, s’est précipité vers nous, c’est là que j’ai vu qu’il y avait aussi des femmes, pas beaucoup, c’est pour ça que de loin on aurait dit un groupe d’hommes et que ma mère parlait toujours des voleurs qui voulaient nous attaquer et jurait que c’étaient tous des hommes, mais il y avait aussi des femmes, ça n’est pas important pour l’histoire mais j’ai envie que ça soit clair qu’il y avait aussi des femmes dans le groupe, nous nous sommes arrêtés, tout à coup nous étions encerclés, une danse bizarre, un cri de guerre, le peuple uni jamais ne sera vaincu, mon père a fixé un des hommes, celui qui avait crié, je crois, ne le laissez pas s’échapper

 

dis-leur qu’ils se trompent

l’homme n’a pas entendu ce que demandait mon père, ma mère comme si elle n’avait pas peur, les yeux fixés sur mon père, ne leur parle pas, mon père insistait,

dis-leur que tu me connais

ma mère a tiré mon père par le bras, tais-toi, Baltazar,

 

Dulce Maria Cardoso, Les Anges, Violeta , Esprit des péninsules, 2006

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grafitti

Posté : 11 avril, 2010 @ 8:47 dans - époque contemporaine, littérature et culture, musique et chansons, vidéos documentaires | 2 commentaires »

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L’aube du coup d’état

Posté : 8 avril, 2010 @ 3:55 dans littérature et culture | Pas de commentaires »

 

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Interview de Otelo de Carvalho

 

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Extrait du film « Capitaine d’Avril » (Maria de Medeiros)

L’aube du 25 avril 1974, à la caserne, opérations dirigées par le Capitaine Salgueiro Maia

la fourmi

Posté : 7 avril, 2010 @ 7:41 dans - époque contemporaine, littérature et culture, musique et chansons, Poesie | Pas de commentaires »

 

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José Afonso, A formiga no carreiro

le guerillero

Posté : 6 avril, 2010 @ 9:25 dans - époque contemporaine, littérature et culture, musique et chansons | Pas de commentaires »

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José Afonso, Um homem novo veio da mata

Avenue d’Angola

Posté : 5 avril, 2010 @ 9:16 dans - époque contemporaine, littérature et culture, musique et chansons, vidéos documentaires | Pas de commentaires »

http://www.dailymotion.com/video/x4267i

Cristina Branco, Avenida de Angola (Zéca Afonso)

Extrait de l’album « Abril » (Hommage à José Afonso)

 

 

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José Afonso a choisi Compostelle, en Galice, pour interpréter pour la première fois sa chanson « Grândola, vila morena », le 10 mai 1972.

 

 

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