Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour mai, 2010

Le sel de la terre

Posté : 31 mai, 2010 @ 7:20 dans - XVIIème/XVIIIème siècles, littérature et culture | 2 commentaires »

Le sel de la terre dans - XVIIème/XVIIIème siècles

 

lettre11 dans littérature et cultureous, dit Christ notre Seigneur en parlant aux prêcheurs, vous êtes le sel de la terre. Il dit le sel de la terre, parce qu’il veut qu’ils agissent sur la terre comme le sel. L’effet du sel est d’empêcher la corruption. Mais lorsque la terre est aussi corrompue que la nôtre, malgré tous ceux qui font office de sel, quelle peut-être la cause de la corruption ? Soit que le sel ne sale pas, soit que la terre ne se laisse pas saler. Soit que le sel ne sale pas – et que les prêcheurs ne prêchent pas la vraie doctrine, soit que la terre ne se laisse pas saler – et que ceux qui écoutent, comme la doctrine est vraie, ne veulent pas la recevoir. Soit que les prêcheurs disent une chose et en font une autre, soit que ceux qui écoutent veulent imiter ce qu’ils font et font ce qu’ils disent.
Soit – les prêcheurs se prêchent à eux-mêmes et non à Christ, soit ceux qui écoutent au lieu de servir Christ, servent leurs appétits. N’est-ce pas ? Tant pis.

Saint Antoine prêchait en Italie, à Rimini, contre les hérétiques, qui étaient nombreux. Et comme les erreurs d’entendement sont difficiles à extirper,non seulement le saint n’obtenait aucun résultat, mais encore le peuple en vint à se révolter contre lui, et peu s’en fallut qu’il n’y perdît la vie. Que ferait dans ce cas l’âme généreuse du grand Antoine? Secouerait-il la poussière de ses chaussures, comme Christ l’a conseillé en d’autres lieux ? Mais Antoine, pieds nus, en était incapable, et ses pieds, où la terre n’était pas accrochée, n’avaient pas besoin d’être secoués. Que ferait-il ? Se retirer? Dissimuler ? Se taire ? Donner le temps au temps ? Voici ce que la prudence et la couardise humaines conseilleraient; mais le zèle de la gloire divine, qui brûlait dans sa poitrine, ne se rendit pas à de tels arguments. Il décida donc de changer de chaire et d’auditoire, sans renoncer à la doctrine; il quitte les places, il va aux plages. Il quitte la terre, et va à la mer, et déclare à haute voix: puisque les hommes ne veulent pas m’écouter, que les poissons m’écoutent ! Oh ! Merveilles du Très Haut ! Oh ! Pouvoir de celui qui créa le ciel et la terre ! Les eaux se mettent à bouillonner, les poissons se rassemblent, les gros, les très gros, les petits, et tous, la tête hors de l’eau sur son ordre, tandis qu’Antoine prêchait, ils écoutaient.
[...]Saint Antoine fut le sel de la terre et le sel de la mer.

(à suivre)

Padre António Vieira (Lisbonne 1606 – Salvador de Bahia 1695)

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Extrait du Sermão de Santo António aos Peixes (Sermon de Saint Antoine aux poissons), 1654

Saint Antoine de Padoue s’appelait Fernando de Bulhões et était né à Lisbonne vers 1195.

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conversation de comptoir

Posté : 30 mai, 2010 @ 7:50 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

conversation de comptoir dans - époque contemporaine 012C000000261484

J’étais en train d’achever la lecture d’une interview sur l’hypothèse d’une transmission télévisuelle des odeurs et des parfums, et le danger que cela représentait pour la sécurité du pays.
- La guerre des étoiles, comparée à cette possibilité, est un jeu d’enfant. Car il sera possible d’empoisonner une ville entière.
- Pas du tout. Seule l’odeur sera transmise, et non la substance vénéneuse. C’est ici que se révèlent les possibilités infinies de la haute technologie, de la science en général : séparer l’odeur de son support
- D’accord. Mais les poisons sans odeur? Comment seraient-ils transmis? Ou plus exactement, comment seraient-ils détectés et identifiés?
- Ceux-là, uniquement par câble. Mais il y a aussi une autre solution: on leur associe auparavant une odeur quelconque, et, ensuite, on sépare le tout comme il se doit et on l’envoie selon…
- A ce point-là, on frise la métaphysique.
- Exact. Vous l’avez dit. Quand il sera possible de transmettre la métaphysique par la télévision, on n’aura plus rien à espérer de la civilisation.
- Il en a toujours été ainsi…
- Non. Il ne faut pas confondre la métaphysique et l’utopie. L’utopie a toujours été métaphysique, mais la métaphysique n’est pas toujours de l’utopie. Quoi qu’il en soit…
Ce fut à ce moment-là qu’un garçon entra, l’écume à la bouche, en criant:
- Ils ont tué le cheval de Monsieur le Président!
- Calme-toi, gamin, Monsieur le Président a je ne sais combien de millions de chevaux à sa disposition !
J’essayais d’atténuer sa panique lorsqu’il tomba, évanoui.
- J’ai déjà travaillé aux Ecuries Présidentielles, dit le serveur.
- Et je sais, parce que c’est vrai, que le cheval est un animal très intelligent, dit quelqu’un.
- Seulement si on le compare à certaines personnes, affirma un autre.
Pas question de me mêler d’une conversation sur un sujet aussi complexe.Je leur laissai le journal et sortis.

Dimíter Ánguelov, Partida incessante, Nova Ática, 2001

 

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reggae portugais

Posté : 28 mai, 2010 @ 2:07 dans - époque contemporaine, littérature et culture, musique et chansons | Pas de commentaires »

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Groupe Tiby (Portugal)

Chanson méchante

Posté : 24 mai, 2010 @ 7:06 dans - moyen âge/ XVIème siècle, littérature et culture, Poesie | 8 commentaires »

 

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*

Un soir j’étais avec Don Foan,
Je commençais à m’ennuyer ferme ,
avec tout ce qu’il me racontait.
Il a dit : j’y vais, vous allez vous coucher;
et j’ai dit : grand bien vous fasse,
car vous partez et me laissez.

*

Ce qu’il disait m’ennuyait fort,
vraiment beaucoup, ne plaise à Dieu,
et je papillonnais des yeux ;
quand il a dit : je vais me coucher;
moi j’ai dit : grand bien vous fasse,
car vous partez et me laissez.

*

Il ne partait plus, s’obstinait,
et j’en étais très ennuyé,
il n’a pas su ce que je pensais,
et quand il a dit : bon, j’y vais,
je lui ai dit : grand bien vous fasse,
car vous partez et me laissez.

Dom Dinis de Portugal, 1261-1325 (CBN 1539)

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analyse fréquentation web

Energie solaire

Posté : 20 mai, 2010 @ 8:34 dans - époque contemporaine | 5 commentaires »

Energie solaire dans - époque contemporaine linep

fotovoltaica_serpa dans - époque contemporaine

Centrale de Serpa

La plus grande centrale photovoltaïque du monde, en construction dans l’Alentejo, à Moura, près de Beja, a commencé à produire de l’électricité pour le réseau national et fonctionnera à plein rendement à la fin de cette année.
Une autre centrale est déjà en cours de développement près de Serpa : l’Alentejo entend profiter de ses longues heures d’ensoleillement qui peuvent dépasser les 3.000 heures par an ( soit près de 6 heures en hiver et jusqu’à 12 heures par jour en été). Un parc de 52.000 panneaux solaires, déployés sur près de 60 hectares, une capacité de 11 mégawatts, qui produira plus de 20 gigawatts/heure par an.

La centrale solaire d’Amareleja accueillera 350.000 modules solaires sur 114 hectares avec une capacité de production de 62 mégawatts, de quoi couvrir les besoins de près de 21.000 foyers. D’autres districts de l’Alentejo, comme Mertola et Almodovar, travaillent sur des projets similaires. En matière d’énergie solaire, le gouvernement portugais, qui soutient ces projets par le biais de subventions directes et indirectes, s’est fixé comme objectif d’avoir une capacité installée de 150 mégawatts en 2010.

(Source : Journal digital)

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En français…

Posté : 18 mai, 2010 @ 8:01 dans - époque contemporaine, musique et chansons, Poesie | Pas de commentaires »

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Pedro Abrunhosa, Dis-moi

manège

Posté : 17 mai, 2010 @ 7:57 dans musique et chansons | Pas de commentaires »

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Júlio Pereira à la mandoline au Festival « Maré de Agosto » aux Açores

(Carrocel Oito)

 

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Hirondelle

Posté : 14 mai, 2010 @ 4:11 dans - époque contemporaine, littérature et culture, Poesie | 2 commentaires »

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Hirondelle, je t’attends
Triste, avec mon âme inquiète
Sur l’appui de la fenêtre
Où la vie est une fête
Du printemps enfin venu
Qui sans toi ne reste pas
Hirondelle… hirondelle…
Viens danser avec moi dans le ciel
Si tu ne viens pas, je ne sais que faire
Mon esprit est triste
Mon écriture terne
Mon âme refuse de m’aider
Et l’inertie me saisit…  


Manuela Fernanda  

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Attention, nid en construction…

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