Du feu et du rythme
Des bruits de chaînes sur les routes
des chants d’oiseaux
sous la verdure humide des forêts
de la fraîcheur dans la symphonie adoucie
des palmeraies
du feu
du feu dans l’herbe sèche
du feu sur la chaleur des plaines du Cayatte.
De grands chemins
pleins de gens pleins de gens
pleins de gens
en exode de tout côté
de grands chemins pour des horizons fermés
mais des chemins
des chemins ouverts par-dessus
l’impossibilité des bras.
Des feux
la danse
le tam-tam
le rythme
Du rythme dans la lumière
du rythme dans la couleur
du rythme dans le son
dans le mouvement
dans les crevasses ensanglantées des pieds nus
dans les ongles décharnés
mais du rythme
du rythme.
Ô voix douloureuses d’Afrique !
Agostinho Neto, Poemas de Angola, Codecri, Rio de Janeiro, 1976
5 commentaires »
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Ca sent l’Afrique, ça respire la savane ^^
Joli poème…
Merci de ta visite ! En effet, Agostinho Neto était un grand poète.
tres jolie ballade merci a toi kiss
Salut ! Il y a un petit cadeau pour toi pour te remercier de m’avoir soutenu. J’aime entendre la mer et voyager à travers ton blog. A bientôt bizzzz Nath
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Merci Laurenne, de ta visite !
Merci Nana, je vais aller voir ça.