Chant
Une nuit tombe contre la lumière,
et les cimes que le songe annonçait disparaissent
au fond du val où les dieux se couchent,
comme des animaux malades. Mais nul fleuve
n’interrompt son cours; et le printemps
fait sortir de terre les premières fleurs,
peignant en jaune le vert
des champs. Cependant, le goût des ténèbres
demeure dans ton âme, avec son entière
amertume; et un écho d’oiseaux sombres
obscurcit ce que tu dis, comme si les paroles
humides du chant avaient séché
tes lèvres.
Nuno Júdice, 3 mars 2007, A a Z
4 commentaires »
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Je suis allé à Lisbonne (je séjournais dans Barrio Alto) juillet dernier et j’ai pu comprendre avec une tendre émotion les poèmes de Fernando Pessoa sur le linge aux bords des fenêtres. Maravilloso
C’est beau, n’est-ce pas ?
Ah! Nuno… je ne m’en lasse pas!
Moi non plus !