Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour la catégorie '- époque contemporaine'

Individu indivisé

Posté : 4 avril, 2011 @ 8:10 dans - époque contemporaine, littérature et culture, Poesie | 4 commentaires »

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Álvaro Macieira (Angola) Sans titre

Et je suis moi

Me voilà
Métis de noir et de blanc
Sévère et doux
Obstiné et oisif
Modeste et orgueilleux
Obsessif et serein
Docile et prudent
Agréable et égocentrique
Peut-être la loi des contraires
Qui commande en moi
Ou peut-être simplement
Une symbiose d’antithèses
Qui fait de moi un individu
Eh oui…

Je suis moi.

Delmar Maia Gonçalves (Mozambique), 1996

posté le 11-12-07 dans Malambas

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guitare

Posté : 31 mars, 2011 @ 5:43 dans - époque contemporaine, musique et chansons | Pas de commentaires »

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Mon amour

Posté : 27 mars, 2011 @ 8:21 dans - époque contemporaine, musique et chansons, Poesie | 2 commentaires »

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Cristina Branco, O meu amor

incompatibilité

Posté : 26 mars, 2011 @ 7:30 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 2 commentaires »

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Carl Ray, Evil Serpent

- Ce jour-là, poursuivit Leónidas, ma vie a été gâchée. Le bon est devenu mauvais et le mauvais s’est étendu pour occuper tout l’espace de tous les jours. L’eau est entrée dans la terre et le feu est entré dans la terre aussi. Tous deux sont entrés en moi et tout s’est mélangé. Je n’ai jamais plus eu de calme pour attraper du poisson, pour ramener à manger à la maison. Même pas pour ramer. Ma pirogue est par là à s’enterrer dans le matope, avec les herbes qui poussent autour, (les soleils que j’avais dessinés sur ses flancs sont déjà ternis et tristes, aurait-il pu ajouter). Le filet sert encore car mon fils Jonas l’utilise quand il embarque dans les almadies des autres. Les enfants se moquent de moi, ils me suivent en chantant quand je passe sur le chemin. La nourriture que je mange, même si j’y mets beaucoup de sel, n’est jamais salée. Et je ne peux même pas boire de l’eau car ma gorge n’arrive pas à avaler. J’ai toujours mal à la tête, jour et nuit, on dirait qu’elle va exploser.
- Et pourquoi ce malheur? L’administrateur Sigaúke lui donnait encore un petit moment avant de mettre un terme à la conversation et de retourner à sa paperasse.
Leónidas Ntsato essuya la sueur de son front du dos de la main, passa sa langue sur ses lèvres sèches et continua :
- Tout ça parce que j’ai été visité par les esprits. Ils sont entrés dans mon corps et c’est depuis ce jour que je n’ai plus de paix. Ils crient sans cesse et je n’arrive pas à comprendre ce qu’ils veulent. C’est pour ça que je n’arrive pas à dormir. Ils m’ont emmené chez le nganga Gomanhundo mais il n’a pas réussi à arracher les diables. Ils sont bien profonds. Et j’ai souffert, j’ai souffert, mais aujourd’hui j’ai trouvé la solution et c’est pour ça que je suis venu vous parler, camarade administrateur.
- Tu as trouvé la solution ? Et quelle est cette solution?

(more…)

zinzin

Posté : 24 mars, 2011 @ 8:00 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

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Démons intimes

les cheveux bien coiffés de ma mère tout près du visage de mon père, le collier de perles qui touche presque son épaule, écoute-moi Baltazar, mais mon père était déjà loin, il s’était déjà exilé dans l’habitude de rester des heures dans le jardin à regarder les oiseaux,

ton père n’est pas fou, je ne veux plus jamais t’entendre dire une bêtise pareille

mon père n’est pas devenu fou, c’est juste une habitude qui s’est emparée de lui, la folie est un abîme, pas un chemin qu’on parcourt en plus ou moins de temps, ton père va bien, il a simplement besoin d’être seul, rien de plus, je ne veux plus t’entendre répéter les bêtises que tu entends dans la rue, et je ne répétais pas, et avec le temps j’ai pris l’habitude de trouver tout normal, les oiseaux, des centaines d’oiseaux, les cages de plus en plus grandes, les murs tous occupés, je me suis habituée au chaos qu’était devenu le jardin, mon père n’est jamais devenu zinzin comme le dit Ângelo, il est tellement méchant Ângelo,

on ne devient pas zinzin petit à petit

Dulce Maria Cardoso, Les anges, Violeta (Os meus sentimentos) L’esprit des péninsules, 2006

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analyse fréquentation web

Sérénade

Posté : 23 mars, 2011 @ 2:54 dans - époque contemporaine, musique et chansons | Pas de commentaires »

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Paulo Flores (Angola), Serenata a Angola

Plus peur de rien

Posté : 21 mars, 2011 @ 5:58 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 2 commentaires »

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Quand Nandico lui a expliqué que dans des cas très particuliers Japauto acceptait le paiement en deux fois, il a répondu qu’il paierait comptant. Il s’est abstenu de dire qu’il utiliserait  jusqu’au bout sa carte de crédit parce qu’il n’avait aucune intention de payer. Sa vie avait changé d’objectif et par conséquent de règles. Sa vie allait cesser d’être Sofia et son travail où il ne pouvait pas porter les cheveux longs ni de tatouages comme celui de Nandico, un serpent sur son cou épais. Un cou de taureau avec un serpent enroulé. Le dessin représentait un serpent sur le point de mordre. La langue bifide qui pointait vers le cou de taureau impressionnait Júlio qui était comme hypnotisé au lieu de se concentrer sur le nouvel objectif de sa vie. La seule obligation qu’il avait, c’était d’anéantir le mal. En y pensant il a soupiré de satisfaction. Pour la première fois de son existence il savait exactement ce qu’il avait à faire, et en plus ce n’était pas difficile d’y arriver.

Pour la première fois, il n’avait peur de rien. Pas d’être renvoyé parce qu’il n’irait plus travailler. Il n’en avait plus besoin puisqu’il ne voulait plus l’appartement que Sofia et lui avaient acheté dans une banlieue sur la bonne rive du fleuve. Et il ne voulait plus la voiture non plus. Il ne voulait rien. Ne rien vouloir, n’avoir besoin de rien, était une sensation si agréable qu’il se demandait pourquoi il n’avait pas décidé ça plus tôt. Il n’aurait jamais plus peur de faillir devant Sofia ou les enfants à venir. Jamais plus. Sa vie était devenue parfaite. Sa vie avec un unique objectif qu’il pourrait atteindre à court, à très court terme, était maintenant incroyablement parfaite.

Dulce Maria Cardoso,  O Chão dos Pardais, Asa, 2009 (inédit en français)

Un de ces jours

Posté : 20 mars, 2011 @ 9:31 dans - époque contemporaine, musique et chansons | Pas de commentaires »

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Adriana Calcanhotto (Brésil, Rio grande do Sul)

Um dia desses

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