Lusopholie

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Archive pour la catégorie 'littérature et culture'

Bonheur tranquille

Posté : 13 janvier, 2007 @ 9:44 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

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prothées

Deux mois plus tard ils étaient mariés. Marisa avait apporté deux petites valises de la chambre de pension où elle vivait, et s’installa dans la maison comme si elle y avait toujours vécu. Paul sentit que la maison l’acceptait, qu’il y avait une intimité entre la jeune femme et les objets, les meubles, les rideaux neufs qu’elle avait faits elle-même, les pierres qu’elle avait disposées sur les étagères ou sur les tables, les vases qu’elle avait achetés et qui étaient toujours pleins de fleurs, les reproductions de Chagall et Redon qu’il avait sur ses murs. Même avec la nourriture elle avait une relation particulière, elle aimait cuisiner et Paul restait à la regarder couper les légumes, choisir les aromates, pétrir la pâte du pain ou des gâteaux, avec une sensation de bonheur absolu. Il l’aida à planter des herbes aromatiques dans une petite plate-bande, mais le reste du jardin devint son domaine à elle et en peu de temps, presque par magie, les fleurs poussèrent de tous côtés, l’arbre semblait s’être éveillé d’un long sommeil et ses feuilles prirent un vert profond, tendre, qu’elles n’avaient jamais eu ; les oiseaux chantaient tout le temps, bien qu’ils se maintiennent loin du sol parce que tous les chats du voisinage faisaient leur apparition dans le jardin. Marisa aimait les chats et ils le sentaient, quelquefois ils entraient dans la cuisine, ou se couchaient sur le rebord de la fenêtre, il ne fallut pas longtemps pour qu’une chatte fasse ses petits dans une fente du mur et que les chatons se mettent à jouer entre les plates-bandes.

Ana Teresa Pereira, (Madère) « Des fleurs pour une sorcière », in Se eu morrer antes de acordar, Relógio d’Água, 2000

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Pour 2007

Posté : 12 janvier, 2007 @ 12:01 dans - époque contemporaine, littérature et culture, Poesie | Pas de commentaires »

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Auguste Rodin, L’homme qui marche

 

L’homme qui entend encore un écho du
monde, qui ne se contente pas de se regarder
lui-même, qui respire le fumier des
civilisations et le parfum de la vie,
n’a pas le temps d’être silencieux. Sa
voix naît du plus profond de la colère
qui afflige ceux qui ne savent d’où
ils viennent; sa douleur croît comme la plante
qui corrompt l’âme de ceux qui
se sont perdus et ne se rappellent plus
où ils vont. L’homme debout a
l’âge que vous voudrez bien lui donner; ses
bras levés sont ceux de tous
ceux qui les ont laissés tomber ; ses
yeux voient ce que nous ne savons plus
voir. Mais cet homme a besoin de notre
voix, afin que le silence ne l’éloigne pas
de nous. Cet homme continue
à hésiter, alors que les cris lui parviennent
de tous les côtés de l’horizon. Cet homme porte
sur le visage l’étonnement de ce que nous lui avons fait ;
et il continue à marcher, comme s’il y avait encore
une direction possible pour ses pas.

Nuno Júdice, Natal 2006

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La longue route

Posté : 11 janvier, 2007 @ 1:59 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

 

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Caxias, 26 avril 1974. Libération des prisonniers politiques

[...]
Un beau jour de 1965, mon père a été dénoncé. Il s’est échappé, et s’en est sorti, seul, et les pieds en sang. Il est arrivé en France, à Toulouse où il avait un frère, et une tante bigote.
Ma mère, elle, a pleuré, est retourné chez ses parents jusqu’à ce qu’il lui donne signe de vie.
Clandestines, nous le retrouvâmes en 1967. Deux ans pour faire 1500 kms, en ce temps là on savait prendre le temps de voyager!
De Toulouse, mon père avait trouvé et payé un passeur, originaire de Chaves. Il avait prévenu ma mère par courrier. En ce temps là, les femmes mariées devaient voyager avec l’accord du mari. Obtenir un passeport était exclu, nous allions voyager sans filet !
Nous sommes partis avec un frère de mon père, (déserteur, je crois), par le train, de Grândola, via Lisbonne, jusqu’à Chaves où nous avions rendez-vous. Nous avons rêvé le temps du trajet, arrivés au lieu dit, personne ne vint. Nous avons fait demi-tour. Retour à la case départ.
Quelques semaines, peut-être était-ce, quelques mois plus tard, nous sommes repartis à Chaves. Cette fois, le passeur était là. Combien étions-nous ? 5, ou plutôt 10 clandestins à l’appel. Les instructions étaient très strictes : la frontière se passait à pied, la nuit, et séparés les uns des autres pour échapper plus facilement aux chiens et à la vigilance des douaniers.
Le premier obstacle a été brillamment passé. Aucune arrestation. De vrais indiens ! Pensez-vous qu’une petite fille de 5 ans ait peur la nuit ? Détrompez-vous, même pas faim, même pas soif, même pas sommeil, et même pas de pleurs ! (ils pourraient entendre !)
En Espagne, nous prenons le train jusqu’à la frontière Irun/Hendaye. Cette fois, nous attendons la nuit pour dormir dans un grenier, où, damned, au petit matin, j’ai oublié ma robe à pois bleus, faite sur mesure, par Tia Beatriz. Inconsolable, j’ai été, longtemps.
L’aventure continue pour rejoindre Papa, Maman me l’avait bien dit qu’on y arriverait, mais où est passé Ti João ?
Cette fois, nous passons la frontière de jour, Maman me tient par la main, nous sommes au milieu d’Espagnols qui se rendent de l’autre côté. Qu’est-ce-qu’ils font ? Ils vont travailler. L’un deux, complice et ému de voir une si jeune femme avec une enfant m’offre une orange.
C’est la fin du voyage.
A partir de cette date, le Portugal, Grândola, la famille, les amis, nous sont interdits, ils nous sont fermés. Nous pensions à eux, comme s’ils étaient prisonniers et nous, presque coupables d’être libres.

Cândida Rodrigues, avril 2004 (In Récits de voyages, http://www.sudexpress.org)

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un dur

Posté : 10 janvier, 2007 @ 9:44 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

 

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Xuinga était connu comme taggueur, mais il préférait qu’on pense à lui comme à un jeune artiste de talent en voie de développement. Même s’il n’avait jamais fait un dessin acceptable et s’il mélangeait les bombes de peinture.
- O Xuinga, mec ! Tout ce que tu sais faire c’est de la merde, connard ! disaient les autres en se moquant de lui.Mais Xuinga ne faisait pas attention, parce que l’espoir est le dernier sentiment à mourir, et continuait à piquer de l’argent dans le sac de sa mère pour le claquer en bombes de couleurs. Quand il était plus petit, à cause de ça, il prenait des coups d’horloge en bois sur la tronche. L’engin, qui n’avait jamais fait montre de vouloir fonctionner un jour, était toujours à la portée de sa mère quand elle se mettait en colère. Et c’était souvent qu’il atterrissait sur la tête de quelqu’un. Surtout sur la sienne. Malheureux et rageur, Xuinga mit un jour la main derrière sa nuque, et, sentant une dépression, déclara, tragique, à qui voulait l’entendre :
- Enculé, la vieille m’a fait changer la forme du crâne avec cette saloperie d’horloge. Je suis handicapé !

(more…)

Bon droit (suite)

Posté : 7 janvier, 2007 @ 10:47 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

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(www.lesfeuillants.com)

Le chef du groupe des soldats, officier patenté, perdit patience. Voyons, vous ne voyez pas que nous sommes sur une piste d’aéroport ? Celui à qui il s’adressait rit, respectueux mais sincèrement amusé, en demandant : Un aéroport, chef ? Un aéroport c’est là où atterrissent les avions ! Expliquer qu’ils étaient presque au bout de la piste, que de là on ne voyait pas les hangars ni les avions stationnés sur le terrain et qu’une grève du personnel rampant et volant avait pratiquement réduit à zéro la fréquence des vols ne ferait que prendre beaucoup de temps et n’allait rien arranger face à tant d’inconscience et d’assurance. Tu as une minute pour quitter les lieux du délit, sinon tu seras puni en conséquence, dit l’officier, engageant ostensiblement une balle dans le canon de son arme. Toujours très droit, le citoyen s’appuya encore davantage sur ses droits constitutionnels : Je ne sortirai d’ici que quand je verrai un avion atterrir sur mon terrain. Ou alors, je mourrai ici ! Ce n’était pas l’envie qui leur manquait à tous de satisfaire à cette dernière volonté, mais pour une fois ce fut la voix du bon sens et du respect de la vie d’autrui, même dérangeante : Très bien, alors ! Nous allons attendre l’arrivée de l’avion ! Le soleil s’était couché, pendant ce temps, et le ciel explosait en tons de rose jaune et bleu orangé, splendides à voir. Ensuite il se tacha de divers gris, jusqu’à ce que la nuit éteigne toutes les distances et que seule une clarté ténue au-delà de l’horizon rappelle encore le plongeon de l’astre-chef. Le chef terrestre, lui, dont une clarté échauffait aussi la tête, se repentait déjà de la faveur accordée, alors qu’il n’avait qu’une envie, celle de dormir, car il était de service depuis le jour précédent, sans reddition. Ses subordonnés n’avaient pas l’air de trop s’en faire et s’étaient déjà égaillés peu à peu vers les terres proches, en position démilitarisée, riant et tenant des conversations qui valaient autant ici qu’ailleurs. L’aspirant habitant, pour sa part, s’était étendu de tout son long à l’endroit où il avait prévu d’installer son futur lit, dans une position de détente purement domestique. Il ne paraissait même pas déplorer l’absence de télévision. A l’aube, aucun avion ne s’était disposé à confirmer la version des militaires, et par conséquent tous, y compris le chef, dormaient à poings fermés sous les étoiles. Et ce fut l’une d’elles qui se mit à grandir, grandir, grandir, et à devenir sonore à mesure qu’elle s’approchait de la piste. C’était un avion d’une compagnie étrangère, en position d’atterrissage forcé ! Le freinage à bloc, tous moteurs ronflants, réveilla enfin les ronfleurs locaux, perplexes devant les bruits et la lumière intense qui avaient eu raison de leur sommeil et de leur fatigue, et aussi devant la présence fantasmagorique d’un monstre de métal dont le nez était si proche des leurs. Il n’y eut que l’officier qui parla, mais son commentaire refléta le sentiment commun des ex-endormis, surtout celui qui avait signalé avec toute la rigueur possible les limites de sa propriété putative : Ces types sont complètement fous ! Un de ces jours ils nous atterriront carrément dans la maison !

José Mena Abrantes (Angola) Caminhos des-encantados, Caminho, 2000

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opportunistes

Posté : 7 janvier, 2007 @ 10:04 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 2 commentaires »

 

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(Photo cédée par Silva Carriço)

peu à peu ma mère avait pris l’habitude de critiquer sans arrêt la révolution,

ça ne va pas tarder, chacun à sa place

une habitude, les habitudes sont si difficiles à perdre, dans les réunions du jeudi, j’aimerais bien savoir de quoi les révolutionnaires peuvent être fiers, disait ma mère à ses partenaires de canasta, à part des colonies livrées aux mains des barbares, ou des maisons et des terres occupées par des voleurs, je ne vois que ça, j’aimerais bien savoir d’où leur vient leur fierté, insistait ma mère tant que les partenaires n’eurent pas disparu des après-midi du jeudi, elles avaient profité de la brouille avec cette imbécile de Clarissa pour fuir la dangereuse habitude que ma mère avait prise, cette imbécile de Clarissa qui avait commencé à prendre de grands airs juste parce que son fils apparaissait en tenue de camouflage à la télévision, un opportuniste qui a mauvais genre selon les mots de ma mère, un héros de la révolution selon les mots de cette imbécile de Clarissa, la vérité dépend du point de vue, au début les partenaires avaient quand même essayé d’arracher ma mère à cette habitude,

les temps ont changé, Celeste

mais avec le temps elles ont compris qu’elles ne pouvaient rien faire, qu’elles ne pouvaient rien contre l’habitude qui s’était emparée de ma mère,

pour l’amour de Dieu fais plus attention à ce que tu dis, Celeste

une bande d’opportunistes, ça ne va pas tarder, chacun à sa place, ce sont toujours les mêmes qui gagnent, toujours les mêmes, les opportunistes

tu vas finir par avoir des problèmes, Celeste

Dulce Maria Cardoso, Les anges, Violeta, Esprit des Péninsules, 2006

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Un mythe

Posté : 21 décembre, 2006 @ 9:01 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

 

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- Je veux modérer vos espoirs. Et je me sers pour ça d’une comparaison. Vous n’ignorez pas, sans doute, que Sherlock Holmes est une création du médecin écossais Conan Doyle et, si vous avez lu quelques livres de cet auteur célèbre, vous pensez certainement que l’excellence de déduction et l’observation perçante sont des vertus intrinsèques du personnage, lesquelles lui permettent de résoudre n’importe quelle affaire, pour abstruse qu’elle soit. Pourtant, il existe un phénomène de réception retardée du processus « Holmes », en Grande-Bretagne : les romans de Doyle ont atteint leur pic de popularité maximum au moment où la méthodologie de son détective était mise en cause en Autriche par un certain Hans Gross. Cet homme venait de créer l’embryon de ce que nous appellerions aujourd’hui la police scientifique, qui passe par la mise à disposition au service de l’enquête criminelle des moyens techniques les plus perfectionnés, c’est à dire, de ce que nous nommerions aujourd’hui la technologie de pointe. La police scientifique existe : un cheveu ou un fil de laine trouvé sur le lieu du crime peuvent identifier le type capillaire du criminel ou le pull-over qu’il portait quand il a commis son délit. Mais avez-vous vu un film, une série télévisée, un documentaire sur la chaîne Historia qui évoquait la figure de cet obscur criminaliste autrichien ? Pas moi. Vous avez vu, certainement, au cinéma ou à la télévision, plusieurs reconstitutions de Holmes, glosées sur les tons les plus variés, en train de débrouiller les affaires les plus incroyables au moyen de ses envolées déductives. Je veux dire : le cinéma et la télévision ont multiplié dans l’imaginaire des foules les effets que le roman a universalisés depuis longtemps d’une façon assez impressionniste. Il est sûr que les méandres de la police scientifique ont été dévoilés, surtout par les films américains. Mais cette divulgation est relativement récente, et reste mitigée. Le mythe de l’efficacité de Holmes, lui, ne cesse de grandir, après chaque film ou chaque série télévisée dont il est le personnage principal. Holmes peut parler au coeur de n’importe qui, contrairement à la technologie de pointe. C’est cet Holmes à visage humain que les gens croient rencontrer lorsqu’ils s’adressent à nous, oubliant qu’il est un être d’encre et de papier et nous des terriens de chair et d’os qui grattons souvent bien en-dessous du niveau minimum de dignité pour déterrer notre pain quotidien.

Júlio Conrado, Desaparecido no Salon du Livre, Bertrand, 2001

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interrogations

Posté : 20 décembre, 2006 @ 3:36 dans - époque contemporaine, littérature et culture | Pas de commentaires »

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Acácia Resende pénétra sur le plateau en revenant de la cafétéria, où elle avait bu un café au lait corsé et mordu dans un pastel de nata très parfumé à la cannelle. En croisant deux électriciens qui traînaient des câbles elle fut un peu gênée par son sac à main et la serviette où elle transportait le scénario du film et autres paperasses.
Puis elle se dirigea vers un recoin relativement isolé où elle se mit à consulter l’agenda des rendez-vous. Toutefois, son attention la fuyait et elle avait des difficultés à se concentrer. Quelle malédiction, de ne pas être capable de sortir de soi-même ! D’ailleurs, tout bien considéré, personne n’y parvenait : un sage quelconque avait dit, tout à fait judicieusement – qui était-ce ? un philosophe ? peut-être Condillac ? – que pour autant que nous allions vers le haut ou vers le bas nous sommes toujours au même endroit parce que nous ne sortons jamais de nos sensations… Elle faisait un métier qu’elle aimait, sans aucun doute, écrire des histoires ou des essais basés sur les expériences de la vie, dans un cas comme dans l’autre elle était en rapport avec des êtres humains – ou plutôt, avec des personnages, certains inventés et d’autres réels, mais étaient-ils vraiment inventés, les personnages inventés ? Et les réels, étaient-ils vraiment réels ? Les personnages inventés dans ses romans, est-ce qu’elle n’allait pas les chercher dans la réalité, les composant d’astucieux petits morceaux des gens réels qu’elle avait connus, à commencer par elle-même ? Et les personnages réels dont elle donnait l’histoire en exemple dans ses études et ses thèses de psychosociologie, ne finissaient-ils pas par devenir « autres », un peu déformés sinon même défigurés, et par conséquent irréels, quand elle se servait seulement des traits qui lui convenaient le mieux pour sa démonstration ?

António de Macedo, As furtivas pegadas da serpente, Caminho, 2004

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