Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour la catégorie 'littérature et culture'

la passion

Posté : 9 janvier, 2011 @ 10:11 dans - époque contemporaine, littérature et culture, musique et chansons, Poesie | Pas de commentaires »

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Rui Veloso,  A Paixão

Commentaires :

 

  • La traduction est un peu mal faite, mais bon boulot quand même… c’est l’intention qui compte
  • Pour faire une traduction il faut adapter les mots et les phrases!

    Sinon une traduction à la lettre de n’importe quelle langue serait impossible de construire une phrase compréhensible et avec un sens grammatical.

Nuit blanche

Posté : 7 janvier, 2011 @ 7:30 dans - époque contemporaine, littérature et culture, Poesie | Pas de commentaires »

faade.jpg

 

Dans un siècle passé, j’ai épié le temps
par la brèche de la nuit. Il y avait un mouchoir
où demeuraient les larmes
de la veille; il y avait un collier au cou
de la mémoire; il y avait un nœud serré
par les doigts du matin. Dans un siècle
passé j’ai parlé aux murs, entendant
les voix qui me répondaient depuis

l’autre côté. C’étaient des ombres qui
se réfugiaient au coin d’un corridor;
c’étaient des bras qui se levaient de
derrière les rideaux; c’étaient des ombres
penchées sur l’écho d’un sofa. Dans un

siècle passé j’ai essuyé la poussière des âges,
et j’ai vu les larmes sécher sur le mouchoir, le collier
tomber sur ta robe, le ruban qui se desserrait
par la force du désir, comme si les ombres
avaient disparu autour de toi,
et que les fleurs renaissaient de tes mains.

Nuno Júdice, A a Z, 16 mai 2007

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vol de faucons

Posté : 4 janvier, 2011 @ 8:04 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 7 commentaires »

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faucon.jpg

 

« Car au commencement de ce livre j’ai dit que je n’y écrirais pas autre chose, excepté ce que j’ai fait de mes mains ; pourtant je dis que dans les livres de fauconnerie j’ai vu écrites maintes choses extravagantes et douteuses, à propos du faucon qui ne veut pas muer. »

Pero Menino, Livre de Fauconnerie, chap. 24, folio 63 v. (XIVème siècle)

[...]

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Le cavalier qui passe au soleil de midi est à présent Luís de Castro, qui en haut de son poing levé brandit aussi son faucon, dont le capuchon ne laisse pas voir les yeux. C’est pourquoi l’oiseau ne voit pas un autre homme qui arrive et qui porte lui aussi, sur sa main protégée, un autre faucon. Et en arrivant près du juge à cheval, frère Gil , à son tour, brandit le faucon qu’il porte.
- N’abusez pas de la chance, frère Gil. N’essayez pas d’abuser de la chance, frère Gil. Deux mâles de cette race ensemble dans un même lieu est une cause certaine de dispute.

- Même s’ils se connaissent depuis toujours et qu’ils se considèrent comme des frères, Luís de Castro ?
- Même ainsi. Les êtres de grande noblesse – noblesse non pas de sang mais de volonté assumée – veulent se voir dans leur propre territoire sans que les autres leur fassent de l’ombre ou ternissent leur propre éclat.
Mais un large sourire fendit le visage du juge, et aux paroles qu’il avait prononcées il ajouta :
- C’est des faucons que je parle, mon frère. Vous le savez.
Frère Gil sourit aussi, parce qu’il n’en avait jamais douté.
Le prêtre ôta le capuchon de son faucon, détachant le lacet qui le retenait, et le fit aussitôt se dresser dans le soleil de Monsaraz. Approchant le visage du bec de son oiseau comme pour lui faire une confidence, il dit…
- Va !
Et le juge en fit autant avec le sien. Les faucons progressaient tous les deux en cercle sans que l’on sache lequel suivait l’autre.
- Regardez bonne-mort, Luís de Castro, voyez comme il s’approche naturellement de votre faucon, sans qu’aucun des deux ne perde sa force de mâle et sans que le ciel soit étroit ou trop petit pour eux. Et pourquoi pas, puisqu’ils sont tous les deux aussi habitués à l’entendement honnête que la lune aux marées ?
Dans le ciel ils volaient tous deux comme des frères qui s’imitent sans s’opprimer. La mer et la lune en vérité.
- Vous avez sûrement déjà pensé à eau-bénite, Luís de Castro.
- Depuis hier. Vous aussi, sans doute.
- Oui, moi aussi.
Dans le ciel du xarês on eût dit que les deux faucons s’approchaient encore plus l’un de l’autre à présent, jusqu’à toucher de leurs ailes les extrémités du territoire qu’ils avaient instinctivement délimité au commencement du vol.
- J’ai peur que la maison que vous lui avez donnée et où votre servante lui porte à manger ne le protège pas suffisamment. Vous faites déjà beaucoup, en tant que chrétien et en tant que juge. Mais les pauvres gens ont parfois en eux de mauvaises pensées, et ils lui font du mal parce qu’ils le croient faible, sans comprendre que ce sont eux qui sont faibles et dignes de plus grande compassion.

(more…)

Un orchestre qui chantait l’amour

Posté : 2 janvier, 2011 @ 4:30 dans - époque contemporaine, littérature et culture, musique et chansons | Pas de commentaires »

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Chico Buarque,  A banda

Lisbon calling

Posté : 1 janvier, 2011 @ 9:04 dans - cinéma, - époque contemporaine, musique et chansons | Pas de commentaires »

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Un court métrage de Ana da Palma (2008)

 

« Lisbon calling hostel » est l’auberge de jeunesse de Lisbonne.

Soir de Noël

Posté : 24 décembre, 2010 @ 8:10 dans - époque contemporaine, littérature et culture | 6 commentaires »

 


Soir de Noël dans - époque contemporaine dimite10

Photographie Dimíter Ánguelov

Il était près de minuit et l’homme était encore assis au comptoir, à boire du brandy. Les tables étaient inoccupées et de moins en moins de gens entraient. Seuls s’attardaient ceux qui venaient acheter des gâteaux, du vin et des boites de chocolats qui faisaient plaisir à voir dans leurs jolis emballages. C’était jour de fête.
Donc, le peu de temps où les clients restaient là, l’homme qui buvait du brandy au comptoir, à les voir et à les entendre, sentait une chaleur humaine et, un instant, il avait l’impression qu’il allait les accompagner à la fête.
A présent les entrées d’acheteurs de joie s’espaçaient. Il n’y avait plus de gâteaux des rois. Jusqu’à ce qu’entre une femme, encore jeune, qui acheta deux sandwichs, l’air distrait, ne remarquant rien de ce qui se passait autour d’elle.

L’homme qui buvait du brandy au comptoir pressentit que cette femme pouvait être une compagnie car, comme lui, elle n’avait pas de fête prévue ce soir-là. Il pensa même à lui offrir une des boites colorées pleines de chocolats qui décoraient la vitrine. Mais combien coûte une boite de chocolats, combien coûte, sans joie, en gâteaux et en vins, une fête ?
Il la vit sortir, l’air aussi désemparé qu’en entrant. Finalement, une fête, pensa l’homme, ce n’est qu’une marque de l’un des jours du calendrier, qui n’est pas valable pour tout le monde.
Maintenant, le café était vide. Les garçons baillaient, désireux de s’en aller, et regardaient l’homme qui buvait du brandy au comptoir d’un air réprobateur, comme si c’était de sa faute s’ils étaient encore là.
L’homme sentit que la solitude qui l’encerclait était totale.
La ville lui parut subitement déserte. Seul au monde, pensa-t-il. Le froid le transperça. Ne sachant pas où aller, il mit les mains dans ses poches, se courba un peu contre le vent. Et disparut dans le noir, là, au bout de la rue.

Manuel da Fonseca, Conte de Noël source : Projecto vercial

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Salut, Nègre !

Posté : 21 décembre, 2010 @ 8:05 dans - époque contemporaine, littérature et culture, Poesie | 2 commentaires »

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Salut, Nègre ! […]
Les petits-enfants de tes métis de Blancs et de tes métis d’Indiens
et la quatrième et la cinquième génération de ton sang meurtri
tenteront d’effacer ta couleur !
Et les enfants de ces enfants, en effaçant ton tatouage exécré
n’effaceront pas de leurs âmes ton âme, Nègre !
Père-João, Mère-Noire, Fulô, Zumbi,
nègre fuyard, nègre captif, nègre rebelle,
nègre de Cabinda, nègre du Congo, nègre ioruba,
nègre envoyé au coton des Etats-Unis
à la canne du Brésil,
au joug, au collier de fer, à la cangue
de tous les maîtres du monde,

je comprends mieux encore ton blues,
à cette heure triste pour les Blancs, Nègre !
Salut, Nègre, Salut, Nègre !
Les Blancs qui te tuent se meurent d’ennui, Nègre !
[…]
Il ne suffit pas d’illuminer les nuits des Blancs avec tes airs de jazz,
tes danses et tes éclats de rire !
Salut, Nègre ! Le jour se lève !
Le jour se lève, ou c’est l’éclat de ton rire qui arrive ?
Salut, Nègre !
Salut, Nègre !

Jorge de Lima, (Nordeste), Poèmes Noirs, 1937.

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Coeur abandonné

Posté : 17 décembre, 2010 @ 9:52 dans - époque contemporaine, musique et chansons | Pas de commentaires »

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Meu coração abandonado, Viviane Parra (ex groupe Entre Aspas)

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