Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Archive pour la catégorie '- XIXème siècle'

batailles navales

Posté : 12 février, 2007 @ 6:12 dans - XIXème siècle, littérature et culture | Pas de commentaires »

caravelle.jpg

Caravelle ( photo José Varela, www.al-farrob.com)

Depuis que les nefs et les caravelles de la flotte de Pedro Álvares Cabral avaient accosté à Porto Seguro de « l’Ile de Vera Cruz », le destin maritime du Brésil était tracé. Il avait été découvert par des marins, qui avaient reconnu toute l’extension du littoral, de Oiapoque à Chuí, et établi les relevés cartographiques qui surprirent l’Europe, par la magnitude des nouvelles terres. Ce fut par mer qu’arrivèrent les premiers colons, par la mer que vinrent les outils de l’agro-industrie du sucre, et ensuite les pirates et les corsaires et, même, de grandes flotttes d’invasion. Dans les mers vertes du Nordeste, celles-ci furent vaincues lors de batailles mémorables.
L’arrivée de la famille royale portugaise dans sa colonie du Brésil, en 1808, fut le point de départ du processus de l’indépendance brésilienne, qui culmina le 7 septembre 1822, lorsque Dom Pedro, réagissant contre la pression des cortes portugaises, déclara l’indépendance.
La mer, comme toujours, fut le moyen qui permit de répandre la nouvelle dans tous les coins du nouveau pays. Comme elle était menacée dans son unité et son intégrité, il fallut à la nation, qui s’étendait entre 7.680 kilomètres de côte, des mesures urgentes. Une flotte se révélant indispensable, le génie de José Bonifácio l’imagina, la diligence de Cunha Moreira l’organisa et l’intrépide Cochrane en prit le commandement. Ce furent les navires de notre flotte qui assurèrent l’Indépendance.

[...]

Le Portugal n’avait pas accepté l’acte d’indépendance de sa colonie américaine. Il s’était montré décidé à garder, coûte que coûte, les zones du territoire brésilien où il exerçait toujours sa domination.
Le principal foyer de résistance au nouvel ordre se concentra à Bahia, où le Gouverneur des Armées, le général Madeira de Mello, disposait de forces terrestres et maritimes considérables. Le premier avril 1823, la Flotte Brésilienne, au secours de Bahia, avec à sa tête la Nef Pedro I, quitta Rio de Janeiro. Le 2 juillet, la situation du général Madeira de Mello n’était plus tenable : encerclé sur mer par les navires de notre flotte, acculé dans le golfe par la flottille commandée par João das Botas et ayant à combattre les nationalistes dans sa propre capitale, il résolut d’abandonner la lutte et de rentrer au Portugal.D’autres foyers de résistance à l’Indépendance s’allumèrent dans le Maranhão, le Pará et la Cisplatina. L’action des navires de la flotte fut décisive pour que le 8 mars 1824, les derniers éléments opposés à l’Indépendance quittent le pays.

naupedroi.jpg

La nef Pedro I

Revenir à la page d’accueil

compteur stats

La jeune fille aux rossignols

Posté : 15 janvier, 2007 @ 11:08 dans - XIXème siècle, littérature et culture | Pas de commentaires »

Revenir à la page d’accueil

santarm2.jpg

Santarém, azulejos

Cette fenêtre m’intéressa.
Qui aurait le bon goût et la chance de vivre ici ?
Je m’arrêtai et me mis à aimer la fenêtre.
Elle m’enchantait, elle me retenait là comme par un sortilège.
Il me sembla entrevoir un rideau blanc…et une silhouette derrière… Imagination, c’est sûr ! Si la silhouette était féminine !… Le roman serait complet.
Comme cela doit être beau de voir le soleil se coucher de cette fenêtre !…
Et d’entendre chanter les rossignols !…
Et de voir se lever une aube de Mai !…
S’il y avait quelqu’un ici qui en profite, de la délicieuse fenêtre ?…qui l’apprécie et sache jouir de tout le plaisir tranquille, de toutes les saintes joies de l’âme qui semblent voleter autour d’elle ?
Si c’est un homme, c’est un poète ; si c’est une femme, elle est amoureuse.
Ce sont les deux êtres les plus semblables de la nature, le poète et la femme amoureuse ; ils voient, sentent, pensent et parlent comme les autres ne voient, ne sentent, ne pensent et ni ne parlent.
Dans la plus grande passion, dans la plus pure des affections de l’homme qui n’est pas poète, entre toujours son content de vile prose humaine : c’est un alliage dans lequel n’est pas travaillé son or le plus fin. La femme, non ; la femme amoureuse se sublime vraiment, s’idéalise aussitôt, elle est toute poésie ; et il n’est pas de douleur physique, d’intérêt matériel, ni de délices sensuels qui la fassent descendre au positif de l’existence prosaïque.
J’en étais là de mes méditations, lorsqu’un rossignol entama la cantiga la plus belle et la plus éperdue que j’aie entendue depuis longtemps.
Il était au pied de ladite fenêtre !

(more…)

123