Archive pour la catégorie 'musique et chansons'
kuduro
« les maris portugais qui allaient là-bas pour aider le pays à résoudre les problèmes que les indigènes ne parvenaient pas à régler étaient la cible de conspirations savamment ourdies pour qu’ils ne remettent plus les pieds au Portugal. L’opération commençait dès l’aéroport de Luanda, où ils étaient attendus par des bataillons de négresses et de mulâtresses, qui les emmenaient vers un lieu inconnu. Lorsqu’ils réapparaîtraient, ils cesseraient de sentir des pieds, ils se mettraient à se laver les dents tous les jours et, comme si ça n’était pas suffisant, ils se mettraient à danser la samba, le kizomba, le kuduro et la tarrachinha. Ils seraient, par conséquent,entièrement tropicalisés.«
João Melo (Angola),The Serial Killer, Caminho, Outras Margens, 2004
Le Kuduro s’importe … et a du succès !
Quant aux danseurs de kizomba… rien à dire :
La couleur bleue
Delfins, A cor azul
Elle reflète toute notre vie
Agrandit le plus grand des rêves
En quête d’un avenir
Qui ne vient pas des journaux
C’est une nouvelle vie
pour un chat qui en a déjà eu sept
Nul ne voit la lumière au fond du tunnel
Sans voir la couleur de la mer
(Refrain)
Bleu ! La couleur bleue
Le ciel du monde
Une lumière qui nous sauve
Peu importe le soleil et l’ombre
Peu importe le noir et le blanc
Mes rêves sont en couleur
Tous ensemble en une seule
Oh, bleu ! La couleur bleue…
Capoeira
La capoeira est, semble-t-il, apparue entre le XVIème et le XVIIIème siècle au Brésil. Le premier document connu remonte à 1789, à Rio de Janeiro. Ce sport était alors exclusivement pratiqué par les esclaves noirs. Il se distingue des autres arts martiaux par son côté ludique et souvent acrobatique. Les pieds sont très largement mis à contribution durant le combat et les « joueurs » prennent souvent position en équilibre sur les mains pour effectuer leurs mouvements de jambes.
La capoeira utilise beaucoup les pieds, car les mains des esclaves étaient enchaînées. Au début de la pratique de la capoeira, les mouvements étaient très proches du sol, copiés sur les mouvements des animaux, mais avec l’arrivée de peuples orientaux possédant leurs propres techniques d’art martial, la capoeira a développé les coups de pieds et de nombreuses acrobaties.
Le mot Portugais capoeira désigne l’endroit où sont parqués les lapins ou les poules. En français on pourrait le traduire par « cage à lapins », ou poulailler. Par extension, c’est l’endroit où étaient parqués les esclaves durant la domination portugaise (appelé aussi senzala (sanzala), ou case). La capoeira est un art martial brésilien qui puise ses racines dans les méthodes de combat et les danses des peuples africains du temps de l’esclavage au Brésil. On situe l’origine de ces techniques en Angola, qui a fournit le plus gros contingent d’esclaves. Une forme très analogue aussi bien dans les gestes que dans les rythmes est d’ailleurs connue et pratiquée dans tout l’Océan Indien sous le nom de Moringue depuis plusieurs siècles. Cependant beaucoup d’études sur ce sport le voient plutôt naître dans les « quilombos », ces lieux souvent cachés au milieu des forêts où les esclaves échappés venaient se regrouper. Un des noms les plus connus, qui revient souvent dans les chants de capoeira, est celui de Palmares .
samba d’été
http://www.dailymotion.com/video/3tBmJL9rcoQ2o36j
Caetano Veloso, Samba de verão ( original de Paulo Sergio Valle et Marcos Valle, 1965 )
Tu as vu que l’amour, je n’ai jamais vu ça,
Est passé sans s’arrêter, mais m’a juste regardé
S’il repasse, je cours après, je demande, je lui parle,
Je lui dis que l’amour a été fait pour donner
Ecoute, il est comme l’été, le coeur réchauffé,
Saute tout à coup pour voir la fille qui vient,
Elle vient, elle a toujours cette mer dans le regard
Tu vas voir, pas de doute, elle n’a jamais personne à aimer
Aujourd’hui si, elle dit que si, j’en ai assez d’attendre,
Je n’ai pas arrêté, ni dormi, juste pensé à me donner
J’appelle, mais tu ne viens pas,
Bien,
Je laisse tomber, regarde le ciel
Parle soleil, mais toi tu viens.
Tradition et humour
Psst Tó Maxoste, Tas cos copos (approximativement : tu es bourré)
(http://www.maxoste.com)
Marrabenta
Naissance d’une musique et d’une danse
Légende :
Maria était la plus belle fille des alentours, mais c’était aussi la plus solitaire. Comme elle n’avait pas d’amoureux, elle va consulter le guérisseur. Celui-ci devine que le mal est dans les jambes de Maria. Après l’avoir traitée, il lui demande de danser. Libérée de ses maux, Maria danse et choisit le partenaire de son coeur, qui danse la « marrabenta de l’amour »
Le Marrabenta est un genre musical, comme le zouk ou la salsa. Il est typique du sud du Mozambique et surtout de la ville de Maputo, la capitale. La musique était jouée par des musiciens n’ayant aucune expérience académique et qui dès lors se produisaient avec les moyens du bord : bidons d’huile, pièces en bois, cordages de pêche.
L’histoire du Marrabenta remonte aux années 1930. C’est une musique répétitive, rythmée, destinée au mouvement, au rythme minimaliste des guitares et claviers.
Pendant la lutte de libération, les Portugais ont considéré cette musique comme subversive et fermé les lieux où les musiciens se produisaient. Après l’indépendance, le Marrebenta a réapparu dans le pays mais la jeune génération urbaine a depuis lors développé son propre style sous l’influence du rap occidental.
Peu après l’indépendance en 1975, beaucoup de jeunes musiciens sont apparus, ont réinventé le style et lentement, mais sûrement, ils ont imposé au Mozambique le principale rythme urbain d’aujourd’hui.
(source : www.amigos-de-mocambique.org/)