Lusopholie

Lettres, poésie et musique lusophones

Ils sont partout ! (I et II)

et comme ils sont si nombreux et qu’ils occupent tant de situations, quelques-uns d’entre eux peuvent même se permettre de faire semblant de n’être pas fils-de-pute, car, en haut ou en bas, à droite ou à gauche, à la maison ou à l’école, derrière la fenêtre ou derrière la porte, ou dans n’importe quel autre endroit, il y a toujours un fils-de-pute qui, faisant semblant ou ne laissant pas faire, ou faisant semblant de faire ou de laisser faire, ou encore faisant semblant de ne pas faire ou de ne pas laisser faire, s’arrange pour que, dans ce monde, il n’y ait jamais de heurts dans l’écoulement et le déroulement des « hasards » heureux et malheureux.


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Alberto Pimenta

[...]

C’est pour cela que chaque fois que

le fils-de-pute qualifié pour faire conclut un accord public, il est difficile de savoir s’il s’agit d’un accord public qui apporte des avantages privés, ou si c’est un accord privé fait de participations publiques; [...] les travaux publics faits pour des motifs privés, les programmes d’enseignement publics établis dans des intentions privées, les guerres publiques machinées pour obtenir des avantages privés, les journaux publics dont l’utilité est surtout de mettre en évidence des prestiges privés, [...] les affaires publiques faites à des fins privées, un point c’est tout. Mais si l’on dit cela au fils-de-pute qualifié pour faire, il sourit avec dédain, désagréablement affecté, et il pense sérieusement à invoquer l’aide du fils-de-pute qualifié pour ne pas laisser faire.

Alberto Pimenta, Discours sur le fils-de-pute, L’insomniaque, 1996 (traduit par Robert Massart)

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2 commentaires »

  1. saxifrage dit :

    Ah bob chez vous aussi , on trouve des fils de pute.

  2. lusina dit :

    Oh, il ne doit pas y avoir beaucoup d’endroits sur la planète où on n’en connaît pas ! :-)

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